Apprendre l’arabe et le persan, c’est ce que propose l’association Causons. La particularité : les cours sont donnés par des personnes réfugiées ou issues de l’immigration. Un moyen d’intégration valorisant leur culture et leurs compétences.
« Vous allez voir, l’arabe, c’est très facile à apprendre. » Chaque dimanche soir, Ali Alashkar donne un cours d’arabe à la Maison de la Place des Fêtes, à Paris. « On commence par l’alphabet, poursuit l’enseignant. Regardez, c’est très amusant, ça ressemble à des spaghettis ! » Florence et Juliette assistent studieusement à l’initiation à l’arabe faite par Ali. L’enseignant note quelques mots au tableau. Première étape : transcrire son prénom en alphabet arabe. « Ça ne ressemble pas à grand-chose, ce que j’écris », s’inquiète Juliette. « Mais si, vous verrez que ça vient très vite », l’encourage Ali. Il est l’un des trois enseignants de Causons*. Depuis plusieurs années, ce Syrien de 34 ans donne des cours d’arabe. « À l’origine, je ne suis pas du tout professeur, confie-t-il. J’ai travaillé dans la recherche médicale, mais, depuis trois ans, je me consacre à donner des cours d’arabe. » Toutes les semaines, il enseigne à une dizaine d’apprenant·es les rudiments de sa langue. « C’est compliqué car ils ne connaissent rien du tout à l’arabe ! Et ce qui est encore plus intéressant que d’enseigner l’arabe, c’est de rencontrer toutes ces personnes. Mes élèves sont ouvriers, avocats, des Français ou des personnes d’origine[…]