Militant·es, sympathisant·es, candidat·es, ils et elles ont cru dans les valeurs humanistes de La France insoumise, mais confronté·es au sexisme, à l’homophobie, aux violences et à l’absence de démocratie, ils et elles ont préféré jeter l’éponge. Plongée en apnée dans le monde pas si rêvé de vrai·es « insoumis·es ».
« La France insoumise est un mouvement bienveillant et inclusif. […] Les propos ou les comportements violents, sexistes, racistes, antisémites ou LGBTphobes n’y ont pas leur place. » Voilà l’un des onze principes adoptés par les militant·es de La France insoumise (LFI), il y a de cela un peu plus d’un an. Au même moment, en novembre 2017, en plein #MeToo, Jean-Luc Mélenchon suggérait, devant 1 500 militant·es rassemblé·es à l’occasion de la convention des insoumis·es, la création d’« une cellule d’écoute et de répression contre les violences sexuelles » dans LFI. Autant de signes forts pour les féministes qui y ont vu l’occasion de faire partie d’un mouvement où ni le sexisme ni les comportements déplacés n’auraient droit de cité. Au sein du mouvement, certaines s’organisent même en groupes d’action Féministes insoumis·es, répartis dans toute la France. Toutes participent aux campagnes, présidentielle et législatives, tractent, collent, se réunissent, réfléchissent à une nouvelle façon de faire de la politique. Tout semble bien aller aux pays des « Bisounours », le surnom que se donne le chef d’orchestre de LFI, Manuel Bompard, directeur des campagnes de Jean-Luc Mélenchon et potentiel tête de liste aux européennes. « Semble », seulement. Car très vite, certaines déchantent.
Un fonctionnement patriarcal
« Toutes ces annonces sur la cellule d’écoute, c’était que de la com », souffle aujourd’hui Ninon[…]