L’écrivain Raphaël Enthoven poursuivait la journaliste Rokhaya Diallo pour diffamation pour des propos tenus sur X (ex-Twitter). Le tribunal judiciaire de Nanterre a relaxé l’activiste.
Le 3 octobre dernier, la journaliste, réalisatrice et activiste Rokhaya Diallo comparaissait devant le tribunal judiciaire de Nanterre. Elle était poursuivie pour “diffamation publique envers un particulier en portant des allégations ou imputations de faits de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération”, par Raphaël Enthoven. L’écrivain accusait Rokhaya Diallo d’avoir tenu des propos diffamants à son encontre sur X (ex-Twitter). Sur la plateforme, la journaliste a annoncé, ce mercredi, avoir été relaxée.
Pendant “plusieurs mois, R. Enthoven m’a interpellée sur Twitter de manière virulente et répétée. Devant l’insistance de ses attaques, je lui ai signifié à plusieurs reprises mon refus d’interagir, avant de bloquer son compte. Il a pourtant persisté à me mentionner”, expliquait sur X Rokhaya Diallo peu avant sa comparution au tribunal. La journaliste explique que ses propos tenus à l’encontre de l’écrivain sont survenus à l’issue de ces sollicitations insistantes et non désirées. Lorsque “j’ai décrit le comportement très insistant (l’euphémisme) de R. Enthoven sur ce même réseau (dans des termes qui ne seront pas reproduits ici, puisque faisant l’objet de la plainte), j’ai été poursuivie en justice par celui-ci”, poursuit-elle dans un thread X.
En 2018, déjà, une chronique publiée dans Le Monde dénonçait “la constance avec laquelle plusieurs personnalités”, dont “le philosophe R. Enthoven”, attaquaient la journaliste. “De manière quasi quotidienne avec une obsession qui frise la pathologie, ces hommes blancs, médiatiques, la livrent en pâture à leurs followers”, y écrivait encore le journaliste Hamidou Anne à propos des atteintes que subit depuis des années Rokhaya Diallo. Toujours sur X, cette dernière – désormais relaxée – a tenu à remercier mercredi les “nombreuses personnes qui [l]’ont soutenue sur les réseaux et pendant le procès en se déplaçant en nombre”.
