La cam­pagne « Ceci n’est pas un consen­te­ment » d'HandsAway s'expose à Paris

Du 27 sep­tembre au 2 octobre, l'association HansAway expose sa cam­pagne à suc­cès contre le har­cè­le­ment sexuel dans le tiers-​lieux Sist'Her, à Paris.

L’association HandsAway se consacre à la lutte contre les agres­sions sexistes et sexuelles et le har­cè­le­ment dans l’espace public et les trans­ports. Elle a même créé une appli­ca­tion mobile gra­tuite des­ti­née à lut­ter concrè­te­ment contre les agres­sions sexistes en per­met­tant aux vic­times et témoins d'alerter. C’est donc tout natu­rel­le­ment que Causette a eu envie de s’associer à HandsAway pour créer sa pre­mière sec­tion de for­ma­tion pour lut­ter contre le harcèlement.

handsaway
… qui fête sa ren­trée en fanfare ! 

Avec sa cam­pagne d’affichage « Ceci n’est pas un consen­te­ment » lan­cée en 2020 dans les rues de Paris et sur les réseaux sociaux, HandsAway avait mar­qué les esprits. Pour la pre­mière fois, une cam­pagne s’adressait non pas aux vic­times de har­cè­le­ments et d’agressions sexuelles, mais direc­te­ment aux agres­seurs eux-​mêmes. Cet automne, l’assosiation revient à la charge et adapte cette cam­pagne sous forme d’expo photo. 

Visite gui­dée avec Lucile Dupuy, res­pon­sable du déve­lop­pe­ment et cheffe de pro­jet de l’association.

Causette : Au départ, qu’est-ce qui a moti­vé HandsAway pour réa­li­ser cette cam­pagne ?
Lucile Dupuy : C’est une enquête réa­li­sée par IPSOS en 2019 d’où il res­sor­tait que « 42% des Français-​es estiment que si la vic­time a eu une atti­tude pro­vo­cante en public, cela atté­nue la res­pon­sa­bi­li­té du vio­leur. » On a été secoué·es par l’importance de ce chiffre, et on a eu envie de s’adresser aux har­ce­leurs. Il fal­lait trou­ver com­ment leur par­ler, quel mes­sage direct, effi­cace, on avait envie de leur trans­mettre. Shelby Duncan, une pho­to­graphe Américaine très enga­gée, nous a aidé dans ce tra­vail et a réa­li­sé ces visuels très offen­sifs. Notre but c’était de faire réagir les gens.

Causette : Quel genre de retours que vous avez reçus ?
L.D. : Avec l’affichage que nous a offert l’agence TWA et l’impact des réseaux sociaux, nous avons tou­ché plus de 19 mil­lions de gens. Les réac­tions, très nom­breuses, ont été en majo­ri­té posi­tives mais on a eu aus­si beau­coup de cri­tiques, voire d’insultes. Même sur LinkedIn. Et pas mal de com­men­taires néga­tifs du style « Moi je ne lais­se­rais jamais ma fille s’habiller comme ça » « Une meuf habillée pareil, elle cherche …» etc. Du coup ces com­men­taires ont fait aus­si réagir en retour des gens qui ne pen­saient pas qu’une tenue ves­ti­men­taire pou­vait encore géné­rer autant de réac­tions violentes.

Causette : cette expo, c’est la pro­lon­ga­tion de cette cam­pagne, avec d’autres moyens ?
L.D. : L’idée c’est de pro­fi­ter du fait qu’on peut enfin se retrou­ver en pré­sen­tiel, échan­ger avec le public, pro­vo­quer le débat, dis­cu­ter. Nous tra­vaillons par­fois avec Empow’Her, un réseau d’organisations dédiées à l’autonomisation sociale et éco­no­mique des femmes. Or Empow’Her vient de créer un lieu de ren­contres et d’évènements. Notre pro­jet leur a plu et nos deux com­mu­nau­tés se sont associées.

Causette : quel est le pro­gramme des réjouis­sances com­munes alors ?
L.D. : Tout d’abord le ver­nis­sage, ce lun­di (27 sep­tembre 2021). On ouvre les portes à 18h30. Shelby Duncan sera là pour accom­pa­gner ses œuvres et nous accueille­rons plu­sieurs représentant·es des pou­voirs publics, avec Alma Guirao, la Fondatrice de HandsAway.
Mercredi 29 sep­tembre nous pro­po­sons une Formation de Stand Up en ligne, gra­tuite, qui donne toutes les clefs pour réagir en tant que témoin ou vic­time du har­cè­le­ment de rue. Et enfin same­di 2 octobre, nous orga­ni­sons une table ronde sur le consen­te­ment, en par­te­na­riat avec les asso­cia­tions Consentis et Sexe et Consentement. Et ce sera aus­si l’occasion de détailler notre par­te­na­riat Hansaway /​Causette, et les for­ma­tions que nous proposons.

Expo Ceci n’est pas un consen­te­ment, du 27/​09 au 02/​10 à Sist’Her, 82 rue Faubourg Saint-​Martin, 75 010 Paris

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