Eugénie assou­vit l’un de ses fan­tasmes secrets : un cun­ni en fumant un pétard

Dans sa série "Épifounie", Causette vous fait le récit d’un moment d’épiphanie sexuelle. Qu’il s’agisse d’un orgasme inoubliable ou d’une période d’abstinence, c’est la chronique d’une pépite intime et politique dans l’histoire érotique de chaque témoin. Dans cet épisode, Eugénie s’offre l’un de ses fantasmes secrets : se faire lécher tout en fumant nonchalamment.
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© Illustration Isabelle Motrot

À 25 ans, Eugénie a déjà eu mille vies, peuplées de mille anecdotes intimes. Elle a questionné son identité sexuelle et de genre, expérimenté le couple libre ou encore la sexualité BDSM. Cette jeune femme bisexuelle aux lunettes rondes a été libraire puis rédactrice dans la presse et la com, mais aussi travailleuse du sexe, modèle sur OnlyFans et escort. Parmi ses derniers moments d’épiphanie sexuelle, elle choisit de nous raconter une scène en apparence très simple, mais qui a marqué un tournant dans sa vie érotique.

L’histoire se passe au mois de juillet 2022. Eugénie vient de se séparer de son copain et a emménagé dans un studio de l’Est parisien. Vivre seule lui a fait tout drôle, au début. Et puis, elle a fini par prendre goût à la liberté, pouvoir passer l’aspirateur à 3 heures du matin si le cœur lui en dit, ou recevoir tous·tes les amant·es qu’elle souhaite sans devoir rendre de comptes à personne. Cet été-là, elle rencontre un garçon pendant une soirée. C’est un ami d’ami qui attire son attention, et avec qui elle se découvre des points communs. « C’est un hédoniste, comme je peux l’être », décrit-elle. Quelques jours plus tard, elle l’invite chez elle en pleine journée.

Eugénie craint qu’il prenne mal le fait qu’elle ne s’arrête pas de tirer sur sa clope ou son joint. Puis elle se laisse aller au moment présent

Les deux vingtenaires se posent sur son canapé-lit et se livrent à une sorte de grand goûter dionysiaque. Fromages, fraises et chantilly, viennoiseries, le tout arrosé d’une bonne bouteille de vin débouchée pour l’occasion. Ils fument des clopes et des pétards. « On commence à se chauffer un peu et à s’embrasser, tout en continuant à manger et à fumer. Ça prend son temps et c’est très doux. Je me sens en confiance. On se touche et il en vient à me demander si j’ai envie qu’il me fasse un cunni », retrace- t-elle. Il ne pouvait pas mieux tomber, car Eugénie nourrit justement depuis plusieurs années le fantasme de se faire lécher tout en fumant, façon femme fatale alanguie prenant son pied avec un serviteur (consentant). Elle accepte, tout en craignant qu’il prenne mal le fait qu’elle ne s’arrête pas de tirer sur sa clope ou son joint. Puis elle se laisse aller au moment présent.

Sur un petit nuage

« Ça dure environ quinze minutes. Les rayons de soleil traversent les voilages des rideaux. Dehors, les oiseaux font piou-piou. Les volutes de fumée montent dans la lumière. Raconte Eugénie. Lui voit que je fume, il me sourit et il repart à ce qu’il était en train de faire. Mon orgasme marque la fin du rapport. Elle poursuit : Je suis dans le lit, sur un petit nuage, et je peux profiter de la décharge d’hormones d’après la jouissance. Il me prend mon pétard et le termine pendant que je suis en train de reprendre mes esprits. Je lui demande quand même s’il veut que je fasse quelque chose, il me répond que non, ça lui convient comme ça. Je lui dis que ça m’a vraiment fait très plaisir, car j’avais envie de ça depuis longtemps. Il était très content d’avoir pu m’offrir ce moment », conclut la jeune femme.

« J’ai accepté de me préoccuper uniquement de mon désir et que l’autre puisse tirer de la satisfaction de mon bonheur »

Eugénie

Cette absence de réciprocité lui fait prendre conscience qu’elle peut avoir des envies centrées sur son plaisir, des moments rien que pour elle, sans rien devoir en retour. « J’ai accepté de me préoccuper uniquement de mon désir et que l’autre puisse tirer de la satisfaction de mon bonheur. Je me suis fait lécher la chatte en fumant : c’était pas un événement de ouf, mais ça a été un déclic dans ma sexualité. » Ce moment de slow sex, doux et lent, contraste avec ses dernières expériences BDSM dans lesquelles elle embrassait la plupart du temps une position de soumission. « J’ai toujours été un peu soumise et j’ai plutôt tendance à vouloir à tout prix satisfaire mon partenaire. Même si je suis très éveillée aux questions de consentement, il m’est déjà arrivé de faire des choses dont je n’avais pas très envie, par souci de répondre aux demandes de l’autre », confie-t-elle.

Papouilles et sexe soft

Depuis qu’elle vit seule, le sexe est devenu pour elle une occasion d’accéder à la tendresse. Les deux amants ne se sont pas revus depuis, pour cause de déménagement du jeune homme dans une autre ville. Elle se dit qu’il·elle auraient pu continuer à se fréquenter, mais elle n’éprouve aucun regret. Elle sent que cette histoire a renforcé son estime d’elle-même, ainsi que la connaissance de ses désirs et de ses besoins. Ce « plan cul » sans brutalité ni domination lui confirme son envie de choses plus soft dans sa sexualité, à commencer par des « papouilles ». D’ailleurs, depuis cette après-midi enchanteresse de juillet, Eugénie a constaté des changements dans son intimité. Elle arrive davantage à exprimer ses envies de douceur à ses partenaires. « Je profite plus et je jouis beaucoup plus, se félicite-t-elle. Dix ans après le début de ma vie sexuelle, je me dis que j’ai passé une sacrée étape. »

Lire aussi l Série « Épifounie » – Multiorgasme en série 1/7

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