Le cinquième album d'Emily Loizeau sort ce vendredi 17 septembre. À l'occasion, la chanteuse nous livre un projet engagé et plein de sensibilité.
Comment mettre en musique le chaos du monde, la fragilité du vivant, la perte, tout en ouvrant des brèches pour laisser entrer l’espoir ? Dans son cinquième album, la Franco-Anglaise Emily Loizeau équilibre poésie et politique, engagement et lâcher-prise, l’intime et l’universel, le français et l’anglais, pour témoigner des bouleversements qui agitent son/notre quotidien.
Enregistré en Angleterre, chez le producteur John Parish, Icare est un disque rock, fracassant de beauté, qui ne refuse pas de regarder dans les yeux le pire de l’humanité (Le Poids de l’existence, inspiré par l’horreur du Bataclan). Désastre écologique (Silent), lutte des Amérindiens contre un pipeline (Oceti Sakowin), mort de George Floyd (We Can’t Breathe)… Emily Loizeau livre un combat contre l’obscurité et réveille notre sensibilité. Elle emprunte ses armes sonores à PJ Harvey, un piano tempétueux, des guitares rageuses et se glisse dans les boots de Bob Dylan dont elle adapte Girl From the North Country (Celle qui vit vers le Sud). Du mythe d’Icare, la chanteuse veut retenir le courage. Un titre qui peut s’entendre aussi I care, « Je me soucie ».
Icare, d’Emily Loizeau. Les éditions de la dernière pluie/Pias. Sortie le 17 septembre.
En concert le 24 septembre au Centquatre, à Paris, puis en tournée.
