Dans 145 villes françaises, des manifestant·es ont répondu à l'appel international de la marche pour le climat ce samedi 12 mars. Moins nombreux·euses que lors des rassemblements précédents, ils et elles avaient pour ambition d'interpeler les candidat·es à l'élection présidentielle avec une urgence : remettre la lutte contre le réchauffement climatique dans des débats politiques naturellement saturés par la guerre en Ukraine mais aussi par le pouvoir d'achat ou l'immigration.
Ce samedi 12 mars à Paris, la place de la République (Xème arrondissement) a été investie tout autant par des manifestant·es pour la fin de la guerre en Ukraine que par celles et ceux de la marche internationale pour le climat. Le mot d'ordre : Look up !, adressé aux candidat·es à l'élection présidentielle, en référence au film d'Adam McKay qui raconte avec truculence l'indifférence et l'aveuglement des politicien·nes au sujet de l'urgence climatique et qui a fait en décembre un carton sur Netflix.
En réponse, trois candidat·es de gauche – Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) – ont d'ailleurs participé au rassemblement parisien. 145 autres villes en France ont accueilli des marches, sensiblement moins denses que les précédentes, les préoccupations étant en ce moment tournées vers la guerre en Ukraine.
Pour les participant·es, l'heure est bien sûr au bilan du quinquennat qui s'achève. Les chants entonnés en début de cortège donnent le ton : « Macroooon, on est pas cons, ton quinquennat vaut pas un rond », scande le peloton de tête. Le président en prend pour son grade également sur les pancartes. « Champion du réchauffement », « En marche ! Vers la catastrophe », « Président pour les riches, contre le climat » et autres brocards plus ou moins fleuris garnissent de nombreux bouts de cartons brandis en ce samedi gris, venant rappeler la déception entraînée par la Convention citoyenne pour le climat, lancée par Emmanuel Macron pour accoucher d'une souris.
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Les autres candidat·es ne semblent pas provoquer beaucoup plus d’allégresse. Mais pour qui donc voter dans un mois ? « Les Verts ? Pourquoi pas », répondent poliment Pauline (22 ans) et Laurine (24). « Ça reste la grande question, on est un peu perdues… dans l’immensité des conneries. » Elles, elles rêvent à « l’élimination des gros qui bousillent tout » et l’égalité des classes et n’ont pas encore trouvé le·la candidat·e qui les prendrait aux tripes.

Même son de[…]