Redonner des couleurs bleu, blanc, rouge aux fleurs coupées : c’est le pari que font de plus en plus d’horticultrices qui s’installent en France. Dans un secteur qui souffre de la mondialisation, Hélène Taquet, agricultrice et présidente de Pop Fleurs, a créé le collectif La Fleur française en 2017. Pour encourager la relocalisation de la production et redonner ses lettres de noblesse à l’horticulture.

Vous avez créé le collectif La Fleur française pour promouvoir le slow flower. De quoi s’agit-il ?
Hélène Taquet : Notre collectif regroupe plus de deux cents membres : des fleuristes qui utilisent plus de 50 % de fleurs françaises, des horticulteurs, des horticulteurs-fleuristes et des grossistes. L’idée de départ de l’association est de mettre en relation les consommateurs avec la fleur française, de les informer de ce qu’on trouve comme fleur de saison. Le slow flower est un mouvement né aux États-Unis, dont le but est de relocaliser la production horticole et de promouvoir la consommation locale et de saison des fleurs.
Dans un secteur agricole que l’on sait majoritairement masculin ((En 2019, les trois quarts des[…]