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© Patrick Domeyne

Ces agri­cul­teurs qui tentent de faire face aux chan­ge­ments climatiques

Sécheresses, phé­no­mènes météo­ro­lo­giques vio­lents, hausse des tem­pé­ra­tures…, dans les Hautes-​Alpes, comme par­tout dans le monde, les effets des chan­ge­ments cli­ma­tiques se font déjà sen­tir. Dans ce dépar­te­ment mon­ta­gneux, agri­cul­teurs, éle­veurs et arbo­ri­cul­teurs tentent tant bien que mal de s’adapter tout en ren­for­çant la pro­tec­tion de l’environnement. Reportage.

Malgré la frai­cheur appa­rente qui règne en mon­tagne, la hausse des tem­pé­ra­tures y est deux fois plus rapide qu’en plaine. Les Hautes-​Alpes ne font pas excep­tion. « De plus en plus les chan­ge­ments cli­ma­tiques se mesurent au quo­ti­dien », témoigne Sébastien Arnaud, por­tant le regard sur la prai­rie où pâturent une cen­taine de bre­bis méri­nos. Depuis 2017, cet éle­veur de 36 ans a repris la ferme fami­liale, dans le mas­sif du Dévoluy, région d’estive bien connue. Son trou­peau compte aujourd’hui 800 bêtes, pour la viande et la laine méri­nos. « Les sai­sons ne sont plus les mêmes d’une année sur l’autre, poursuit-​il. Les prin­temps sont désor­mais très doux, sans pluie, et les étés secs et cani­cu­laires. »

« J’adapte mes pra­tiques agri­coles pour pro­té­ger la val­lée »

Sébastien Arnaud, éleveur

L’année 2019 a lais­sé entre­voir ce que pour­rait être la réa­li­té de cette val­lée d’ici peu. « Je n’avais jamais vu le mas­sif aus­si sec, du fond de la val­lée aux som­mets, explique l’éleveur. Il n’y a pas eu une goutte d’eau au prin­temps. Nous avons dû attendre plu­sieurs semaines avant de sor­tir les bêtes et les ren­trer plus tôt, car il n’y avait rien à pâtu­rer. » L’hiver a conti­nué sur la même lan­cée, avec quatre chutes de neige seule­ment sur le cirque du Dévoluy et des tem­pé­ra­tures posi­tives en alti­tude, là où il peut faire jusqu’à – 20 °C. Il a donc fal­lu plus de[…]

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