COP après COP, les dirigeants enchaînent les déclarations grandiloquentes, mais les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter fortement. La diplomatie climatique reste toutefois indispensable : le programme des Nations unies pour le climat est le seul forum où la quasi-totalité des pays du monde peuvent coordonner leur action.
« Neutralité carbone d'ici 2050, bla bla bla… » En trois syllabes sèches, Gretta Thunberg fusille les dirigeants mondiaux et leur inertie face au changement climatique. Nous sommes au Youth4climate summit, organisé par les Nations unies, à Milan un mois avant la COP 26, qui doit s’ouvrir ce lundi à Glasgow. La jeune activiste suédoise dégaine une de ses formules choc pour dénoncer une réalité crue : depuis près de 30 ans, les sommets internationaux s’enchaînent et les leaders politiques promettent de sauver le monde. Mais dans les faits, les émissions de CO2 ont augmenté de plus de 62 % sur la même période. À se demander si ces fastueuses réunions de puissant·es servent à autre chose qu’à camoufler leur inaction.
« On peut pas dire que tout ce qui se fait lors de ces COP se limite à du bla bla », tempère Juan Pablo Osornio, chef de délégation pour Greenpeace international à la COP de Glasgow, rodé à la diplomatie climatique et à ses arcanes. « Certains pays comme la Gambie font réellement de gros efforts. » Depuis l’accord de Paris, conclu à la COP21, en 2015, ce minuscule pays[…]