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Amandine Renaud et "Mayélé", un singe qu'elle a sauvé du tourisme animalier. ©P-WAC

Au Congo, la pri­ma­to­logue Amandine Renaud se bat pour sau­ver les chimpanzés

La pri­ma­to­logue fran­çaise Amandine Renaud consacre sa vie à la pro­tec­tion des chim­pan­zés en République démo­cra­tique du Congo où elle a fon­dé un centre de réha­bi­li­ta­tion en pleine forêt. Elle raconte aujourd'hui son enga­ge­ment dans un livre, Mon com­bat pour les grands singes, publié chez Michel Lafon. 

Elle vient tout juste d’arriver en France que, déjà, elle repart dans quelques jours. Et son esprit, lui, n’a jamais vrai­ment quit­té l’endroit d’où elle vient, à plus de 9 000 km de Paris. En témoigne d’ailleurs son télé­phone por­table, posé en évi­dence devant elle lors de notre ren­contre dans un immeuble cos­su de Neuilly-​sur-​Seine (Hauts-​de-​Seine). « Je reste tou­jours joi­gnable, au cas où. » Amandine Renaud reste dis­po­nible pour ses petits pro­té­gés, qui vivent avec elle en pleine forêt dans la pro­vince du Kongo cen­tral, en République démo­cra­tique du Congo (RDC). Là-​bas, dans ce coin recu­lé où peu de per­sonnes peuvent se tar­guer de vivre tant il est hos­tile pour l’homme, la pri­ma­to­logue de 41 ans a ins­tal­lé son asso­cia­tion P‑WAC (Project for Wildlife and Apes Conservation), il y a sept ans, avec l’objectif de sau­ver les chim­pan­zés du bra­con­nage et de la déforestation. 

À l’instar de Jane Goodall dans les années 60, Amandine Renaud s’est éprise des chim­pan­zés à qui elle consacre toute sa vie. Dans son centre de réha­bi­li­ta­tion, situé à onze heures de voi­ture de Kinshasa, la pri­ma­to­logue et son équipe s’occupent d’une ving­taine de bébés chim­pan­zés et cer­co­pi­thèques (une espèce de petits singes afri­cains) qui vivent dans de vastes enclos sécu­ri­sés. Il faut les nour­rir plu­sieurs fois par jour, les soi­gner et les ras­su­rer. Pour se fami­lia­ri­ser avec eux, la pri­ma­to­logue a même appris – en les obser­vant – à voca­li­ser et à les épouiller. Car cha­cun de ces « petits poi­lus », comme elle les appelle, est arri­vé trau­ma­ti­sé phy­si­que­ment et psy­cho­lo­gi­que­ment. Ils ont été sau­vés du tou­risme ani­ma­lier, le qua­trième com­merce inter­na­tio­nal et du braconnage. 

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Amandine Renaud et "Kiki", un cer­co­pi­thèque ©P‑WAC

Au Congo, les chim­pan­zés adultes chas­sés pour leur viande et l’utilisation de bébés singes comme ani­maux de com­pa­gnie sont[…]

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