Alors que l’appétence du public pour le sport féminin ne cesse de grandir, les écarts salariaux entre pros femmes et hommes sont encore énormes. Bilan d’étape dans les disciplines les plus favorisées… a priori : le foot, le hand et le rugby.
Elles ont gagné la partie. En septembre 2021, la Fédération américaine de football (FAF) annonçait qu’elle allait proposer des contrats identiques aux femmes et aux hommes jouant en équipe nationale. Une victoire qui tient beaucoup au combat acharné de l’emblématique Megan Rapinoe. En mars 2021, la superstar de l’équipe
américaine, double championne du monde, s’était rendue à la Maison Blanche pour défendre cette demande d’égalité salariale devant le président Biden, après avoir, en 2019, déposé un recours avec 27 autres joueuses contre la politique discriminatoire de la FAF.
Si la différence semble abyssale avec la France où le rapport entre les salaires moyens des hommes et des femmes est de 1 à 27, le constat est à nuancer, selon l’économiste Luc Arrondel1. « Cette égalité concerne uniquement les joueuses de l’équipe nationale, indique le chercheur. Il n’y a pas de législation qui impose l’égalité[…]
- Luc Arrondel est coauteur avec Richard Duhautois de Comme les garçons ? L’économie du football féminin. Éd. Rue d’Ulm/Presses de l’ENS, 2020.[↩]