La milieu de terrain islandaise, qui évolue aujourd'hui à la Juventus, a accusé en janvier l’Olympique lyonnais, où elle a joué durant deux saisons, de ne pas lui avoir versé l’intégralité de son salaire lorsqu’elle était en congé maternité.
Elle est allée droit au but : en janvier, la footballeuse islandaise de 32 ans a tout balancé dans un texte retentissant sur la plateforme The Players’ Tribune. Elle y accuse l’Olympique lyonnais (OL), où elle a joué durant deux saisons, de ne pas lui avoir versé l’intégralité de son salaire lorsqu’elle était en congé maternité. Attention, arnaque : sa rémunération avait, comme par magie, diminué à partir d’avril 2021 et jusqu’à la naissance de son fils, en novembre 2021.
Sara Björk Gunnarsdóttir révèle avoir saisi le Tribunal du football de la Fifa et obtenu gain de cause, en mai 2022. L’OL a en effet été condamné à lui verser environ 82 000 euros, selon l’AFP. « Cela fait partie de mes droits et cela ne peut pas m’être contesté, même par un club aussi grand que Lyon », a‑t-elle écrit.
Ces déclarations fracassantes, qui ont plongé le club lyonnais dans l’embarras, ne sont pas passées inaperçues dans le milieu sportif, où la question du congé maternité des footballeuses de haut niveau reste une patate chaude. Cette décision de justice « sonne comme une garantie de sécurité financière pour toutes les joueuses qui veulent avoir un enfant durant leur carrière », s’est-elle félicitée. Car si, en théorie, la Fifa a mis en place, depuis 2020, des mesures pour protéger les joueuses décidant de devenir mères au cours de leur carrière (qui imposent aux clubs d’accorder un congé maternité d’au moins quatorze semaines, dont huit après la naissance, et rémunéré, au minimum, à hauteur des deux tiers du salaire contractuel), celles-ci ne sont pas toujours respectées.
Formée en Suède, passée par l’Allemagne, la milieu de terrain, qui joue actuellement à la Juventus, en a profité pour annoncer qu’elle raccrochait le maillot de l’équipe nationale d’Islande, dont elle a jadis été capitaine.
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