Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin, qui débutent le 4 février, sont marqués par le boycott « diplomatique » des États-Unis, du Royaume- Uni, du Canada et de l’Australie, « en raison du génocide » contre la minorité ouïgoure. Si leurs équipes sportives participeront, aucun·e représentant·e politique ne s’y rendra. La décision se distingue des boycotts « sportifs » que l’on a pu observer au cours de l’Histoire et qui consistent, pour les délégations, à se retirer de la compétition. Alors que des voix s’élèvent depuis des mois pour appeler à boycotter également la Coupe du monde de football 2022 au Qatar (où des travailleurs étrangers sont massivement exploités, au moins 6 500 sont morts), c’est l’occasion de se demander : quels résultats apportent ces boycotts ?
Marie Holzman
Présidente de Solidarité Chine et professeure sinologue
à l’université Paris-VII
"La crédibilité des dictatures vient en partie des grands événements internationaux, synonymes de prestige. Ne pas boycotter les[…]