Body posi­tive : des ath­lètes en pleines formes

Si seules leurs per­for­mances devraient être scru­tées, les spor­tives n’échappent pas à la sexua­li­sa­tion et aux injonc­tions sur le corps fémi­nin. Certaines s’emparent du body posi­tive pour faire évo­luer les représentations.

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La bas­ket­teuse Isabelle Yacoubou
© Capture d'écran Instagram

« Mon corps, c’est mon outil de tra­vail, si je ne l’accepte pas, si je ne l’aime pas, je ne peux pas per­for­mer sur le tapis, donc j’essaie d’en prendre soin et de l’aimer. » Ces mots sont ceux de la judo­ka Romane Dicko, cham­pionne du monde des plus de 78 kilos et double médaillée olym­pique à Tokyo en 2021, dans une vidéo de Brut. L’athlète de 23 ans, qui concourt dans la caté­go­rie « poids lourds », la plus éle­vée chez les femmes en com­pé­ti­tion, par­tage régu­liè­re­ment des conte­nus autour du body posi­ti­visme sur les réseaux sociaux. Sur son compte Instagram, la spor­tive poste des vidéos dan­santes ou d’elle sur les tata­mis, où elle a appris à accep­ter son corps dont elle ne trou­vait pas d’équivalent, petite, à la télé­vi­sion. Elle entend bien, ain­si, pro­po­ser un autre modèle à la jeune génération.

Trop mus­clée, trop grosse, trop petite, pas assez mince… Dans le sport, comme ailleurs, le corps des femmes est scru­té de près, sou­mis aux dik­tats et aux sté­réo­types de genre. Serena Williams a été l’une des pre­mières à éle­ver la voix, affir­mant sa volon­té de chan­ger les repré­sen­ta­tions, en tant que femme, noire, spor­tive, maman. « Je ne vous demande pas d’aimer mon corps, je vous demande sim­ple­ment de me lais­ser être moi, avait-​elle décla­ré au maga­zine Self dès 2016, en réponse aux cri­tiques qui lui étaient adres­sées sur son phy­sique après cha­cune de ses appa­ri­tions. Parce que je peux influen­cer une fille qui me res­semble, je veux qu’elle se sente bien dans sa peau. »

Des récits en résis­tance aux injonctions
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