La Cité des dames, un refuge rien que pour elles

Le film Les Invisibles raconte l’histoire d’un centre d’hébergement qui ferme. Heureusement, il y en a aus­si qui ouvrent… Le 1er décembre 2018, la Cité des dames a été inau­gu­rée à Paris. Réservé aux femmes, c’est le pre­mier centre d’accueil de la capi­tale ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Reportage.

Capture d’écran 2020 12 21 à 17.06.55

Dans une des salles du centre, des mate­las sont mis à la dis­po­si­tion
des femmes pour qu’elles puissent se repo­ser en toute sécu­ri­té.
@ Magali Corouge 

« Vous pou­vez vous allon­ger un peu si vous vou­lez, il y a de la place. » Aby * se laisse gui­der vers un coin plus calme. C’est l’une des pre­mières à s’être pré­sen­tée, le matin même de l’ouverture, à l’accueil de cet espace pari­sien inédit. Ouvert jour et nuit et sept jours sur sept, il est réser­vé aux femmes sans abri et en grande pré­ca­ri­té. L’accueil y est incon­di­tion­nel : toutes celles qui sonnent à la porte de la Cité des dames sont prises en charge. Installé au sein d’un centre d’hébergement de l’Armée du salut dans le XIIIe arron­dis­se­ment, ce lieu a même une entrée réser­vée au 39, rue du C­hevaleret pour que les femmes se sentent en sécu­ri­té en y accé­dant. À l’intérieur, la pein­ture est encore fraîche. Les tra­vaux ne sont pas ter­mi­nés, mais les deux asso­cia­tions à l’origine du pro­jet – l’Armée du salut et ADSF-​Agir pour la san­té des femmes – n’ont pas sou­hai­té repor­ter son inau­gu­ra­tion. « Six femmes sont déjà pas­sées depuis ce matin », confie fiè­re­ment Nora, agente d’accueil. « La pre­mière atten­dait depuis 5 heures de pou­voir entrer ! » La nou­velle du lan­ce­ment de la Cité des dames a rapi­de­ment fait le tour de la capi­tale. « Les femmes sont venues parce qu’elles l’ont lu dans le jour­nal ou par le bouche-​à-​oreille, explique Nora. Elles ont pu dor­mir un peu, prendre une douche et chan­ger de vête­ments. » Dans la salle de repos, de grands cana­pés sont dis­po­sés autour de la pièce. Des chauf­feuses et lits d’appoint sont ajou­tés au fur et à mesure des arri­vées. Un peu plus loin, un espace pro­pose des bois­sons chaudes, de la soupe et des col­la­tions. Bénévoles, tra­vailleuses et tra­vailleurs sociaux naviguent entre l’accueil et cet espace pour accom­pa­gner les femmes. 

Les “dames repères” 

Adama débarque dans la salle avec une nou­velle arri­vante, lui pro­pose de s’asseoir, de prendre un café. Depuis le début de la jour­née, elle[…]

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