Écrivaine, activiste et musicienne, Zitkála-Šá, baptisée Gertrude Simmons Bonnin par les missionnaires blancs, fut l’une des militantes amérindiennes les plus influentes du début du XXe siècle. Oubliée des livres d’histoire, elle créa le Conseil national des Indiens d’Amérique afin de militer pour les droits civiques de son peuple.
Une femme aux longs cheveux noir de jais, le regard fier. Plusieurs colliers de perles ornent sa tunique brodée… Magnifique et singulière, elle porte les habits de son peuple : les Sioux. C’est l’un des portraits photographiques les plus connus de Zitkála-Šá, dont le nom signifie « Oiseau rouge » en langue lakota. Femme en quête de liberté et activiste acharnée, Zitkála-Šá naquit en 1876 dans la réserve indienne de Yankton, située au Dakota du Sud. Son père est germano-américain, sa mère est une Yankton Sioux. C’est elle qui élève Zitkála-Šá. Elle grandit avec ses deux frères au rythme des traditions sioux, près de la rivière du Missouri. La petite fille se sent « aussi libre que le vent qui soufflait dans sa chevelure ». Le soir, autour du feu, elle écoute, captivée, les légendes contées par les anciens, comme celle d’Iktomi,[…]