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©Clément Soulmagnon

La Maison des cimes : vil­lage déser­té pour mamans isolées

En occi­tan, L’Hospitalet signi­fie « l’abri », « le refuge ». Ce vil­lage de l’Ariège porte bien son nom puisque, à l’initiative de quelques habitant·es, il a déci­dé de créer en son sein la Maison des cimes pour accueillir des mères seules et leurs enfants. Une façon, aus­si, de lut­ter contre la déser­ti­fi­ca­tion. Un pro­jet unique en France, qui devrait faire des émules. 

C’est un petit vil­lage coin­cé à 1 440 mètres d’altitude entre les mon­tagnes, l’Ariège, la ligne SNCF et une cen­trale hydro­élec­trique. En toile de fond, les cimes des Pyrénées cou­vertes de leur blanc man­teau. Depuis quelque temps, à L’Hospitalet-près‑l’Andorre, un lieu unique en France a ouvert ses portes. On l’appelle la Maison des cimes. Dans cette bâtisse de pierres et de bois située en plein cœur du vil­lage, on accueille depuis un an des mères seules avec leurs enfants venu·es de toute la France. À l’origine de ce pro­jet, la mobi­li­sa­tion d’un groupe de villageoi·ses pour ten­ter de sur­vivre à la déser­ti­fi­ca­tion tout en aidant des femmes fragilisées. 

Ici, chaque famille, pour la plu­part orien­tées par le Service inté­gré de l’accueil et de l’orientation (SIAO) 1, peut res­ter le temps dont elle a besoin, géné­ra­le­ment entre un et deux ans, dans un appar­te­ment meu­blé, indé­pen­dant, pour un loyer de 350 euros envi­ron par mois pour un T3 (avec les APL, res­tent à leur charge entre 50 et 100 euros par mois). Dans les étages, des espaces sépa­rés pour retrou­ver tran­quilli­té et inti­mi­té et, au rez-​de-​chaussée, des espaces com­muns, dont une cui­sine bai­gnée de lumière où habitant·es de la Maison des cimes et villageoi·ses peuvent se retrou­ver autour de la grande table en bois. 

Celles qui veillent sur cette demeure et ces familles à temps plein, ce sont Joséphine Kersani et Julie Edo, res­pec­ti­ve­ment coor­di­na­trice du pro­jet et conseillère en éco­no­mie sociale et fami­liale. Elles sont sala­riées de France Horizon, l’association ges­tion­naire de la mai­son. Ensemble, elles pro­posent aux femmes un accom­pa­gne­ment indi­vi­dua­li­sé pour réflé­chir à un pro­jet de vie. « Les femmes qui sont là ont été pour la plu­part vic­times de vio­lences. Ce n’était pas for­cé­ment la voca­tion unique de ce lieu, au départ, mais les besoins sont bien là », confie Julie. « Nous les sui­vons dans leurs démarches admi­nis­tra­tives, juri­diques, de san­té, ou auprès de Pôle emploi », explique Joséphine.

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©Clément Soulmagnon

Mais, avant d’en arri­ver là et de pou­voir accueillir ces familles, il a fal­lu… huit années ! « Ce qui fait l’ADN de ce pro­jet, c’est qu’il est par­ti des habi­tants, des besoins du ter­ri­toire », rap­pelle Joséphine. Dans les années 1990–2000, le vil­lage, comme[…]

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