
Aujourd’hui, c’est le 8 mai. Jour de mon anniversaire. Et de diverses commémorations : victoire des Alliés sur les nazis, fin de la Seconde Guerre mondiale, début des massacres de Sétif et donc prémices d’une autre guerre, celle d’Algérie.
La famille est réunie autour d’un gâteau garni de bougies que je dois souffler et, comme chaque année, on avance en terrain miné essayant de ne pas blesser Tata Josiane, orpheline de 39–45 ; Tonton Roger, qui a été appelé en Algérie ; Günter, le mari de la cousine Juju, qui est allemand ; et Samir, le fiancé de ma sœur, qui est algérien.
Mais au moment du rituel happy birthday, sans aucune sommation, Barbara balance un scud au milieu du salon. « Ça se chante comment “joyeux[…]