Au jeu des poils qui grattent, l'inégalité hommes-​femmes perdure

Militant de la lutte contre le sida, le Dr Kpote inter­vient depuis une ving­taine d’années dans les lycées et centres d’apprentissage d’Île-de-France comme « ani­ma­teur de pré­ven­tion ». Il ­ren­contre des dizaines de jeunes avec lesquel·les il échange sur la sexua­li­té et les conduites addic­tives. 
Ici, Dr Kpote ques­tionne avec les ados l'injonction faite aux filles de s'épiler quand les mecs peuvent arbo­rer une pilo­si­té en toute liberté.

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© Laura Lafon pour Causette

Les poils sont des mil­liards à ago­ni­ser au fond des bondes sans que per­sonne s’en émeuve vrai­ment. Pas une manif pour sour­cils muti­lés, pas une asso­cia­tion de défense du pubis déna­tu­ré ! Et pour­tant, qu’ils ciblent ceux des ­ais­selles, des jambes ou du bas-​ventre, les poili­cides sont en nette aug­men­ta­tion à l’appel de la bron­zette. Cette année, les poils ont bien failli échap­per au géno­cide d’été. En effet, pen­dant les deux mois de répit confi­né, ils avaient retrou­vé un sem­blant de liber­té, dis­tan­ciés des dik­tats esthé­tiques et des pres­sions nor­ma­tives. Au jeu des poils qui grattent, l’inégalité per­dure, puisque ceux des femmes sont net­te­ment plus sur­veillés, sym­bole d’une viri­li­té que les mecs ne sau­raient par­ta­ger. Et même si les pre­mières sont de plus en plus nom­breuses à affi­cher leurs ais­selles poi­lues, leurs détrac­teurs dénoncent la rus­ti­ci­té de leur choix. Cette[…]

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