Vendée Globe : Qui sont les six navi­ga­trices qui vont par­tir à l’assaut de « L’Everest des mers » ?

Six sur trente-​trois skip­pers c’est peu et pour­tant c’est du jamais vu. Dimanche au large des Sables d’Olonne, une poi­gnée de femmes par­ti­ront à l’assaut du Vendée Globe, le tour du monde en soli­taire. Un défi hors-​norme. Portraits de ces six aventurières.

Alexia Barrier
Alexia Barrier © Vincent Curutchet /​Alea

Alexia Barrier (TSE), 40 ans.

Derrière son gaba­rit de poche et sa faconde médi­ter­ra­néenne, Alexia Barrier cache une volon­té de fer. C’est cette téna­ci­té qui l’a pous­sée ado à se jeter à l’eau après avoir dû renon­cer à ses rêves de bas­ket pro­fes­sion­nel. Très vite, elle s’illustre sur les régates en équi­page avant de céder aux sirènes de la course au large en soli­taire. Pour finan­cer sa pas­sion, elle enquille les bou­lots : moni­trice de voile le jour, bar­maid le soir. En 2005, le vent tourne. Au culot, elle décroche un rendez-​vous au Pays-​Basque avec une grande marque d’articles de sport. « J’ai tout misé sur cette ren­contre. Je n’avais même pas de sous pour payer le billet retour. Ils vou­laient m’offrir des fringues. Je leur ai dit que je pou­vais très bien navi­guer toute nue et en man­geant des algues. Ce dont j’avais besoin, c’était de l’argent pour ache­ter un bateau. Ça les a fait rire et on a signé ». Citoyenne enga­gée dans la pro­tec­tion des océans et l’éducation des enfants avec son asso­cia­tion 4myplanet, celle qui a « eu la chance de navi­guer en 2007 avec Florence Arthaud, une bar­reuse d’exception et une femme libre », selon ses mots, se pré­sente au départ du Vendée Globe avec un bud­get riki­ki. Entre temps, elle a pour­sui­vi son appren­tis­sage de la course au large en enchai­nant les épreuves : tour du monde au pro­fit de la science en 2009, Transat AG24 en 2014, la Route du Rhum en 2018. « Cela fait deux ans que je ne me paie pas, comme deux membres de mon équipe. Notre bud­get n’est pas bou­clé. Mais quoiqu’il arrive, on vivra l’aventure ».

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Clarisse Crémer

Clarisse Crémer (Banque Populaire), 30 ans.

La des­ti­née de cette pari­sienne res­semble à un petit conte de fée. Enfant, elle en pince pour le cross, une école du cou­rage où elle apprend à se dépouiller. Côté études, c’est plus com­pli­qué. « Un peu pau­mée » mais dotée de faci­li­tés, Clarisse Crémer, qui a gran­di dans une famille d’entrepreneurs, intègre HEC à 19 ans. Mais « j’étais plus atti­rée par la voile, le rug­by et l’association (Rêves d’enfants) que par le mar­ke­ting et la finance », admet-​elle. A sa sor­tie, elle créé, avec son frère, un site de voyages sur mesure dédié aux sports nature. En 2015, c’est le burn out. Elle plaque tout pour rejoindre la Bretagne et son com­pa­gnon. Il faut se réin­ven­ter. Après quelques mois de flot­te­ment, elle part faire ses classes sur l’eau, épau­lée par son jules, skip­per pro­fes­sion­nel, et entraî­neur renom­mé. Deux petites années et un appren­tis­sage express, lui suf­fisent pour se révé­ler sur la Mini-​Transat 2017. Aussi à l’aise en mer que pour se racon­ter, son pro­fil séduit le spon­sor Banque[…]

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