Capture d’écran 2023 02 13 à 11.49.13
©DR

Tohu Bahut, Ep 5 : « J’ai pris dix minutes de mon cours pour leur apprendre que les remarques sexistes sont répré­hen­sibles par la loi »

Tout au long de cette année sco­laire, Causette vous pro­pose de voguer sur la galère de celles et ceux qui ont choi­si le répu­té « plus beau métier du monde » avec sa série « Tohu Bahut » : un rendez-​vous régu­lier avec Diane, jeune prof d'anglais qui débute dans un lycée de la région pari­sienne, la fleur au fusil. Dans cet épi­sode, Diane nous raconte com­ment elle lutte contre le sexisme dans sa salle de classe. 

Tohu Bahut, épi­sode 5

Le rap­port annuel du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) publié fin jan­vier l’a démon­tré : le sexisme ne recule pas en France. Pire, il gagne du ter­rain chez les jeunes hommes. Un constat éga­le­ment véri­fié par Diane1, jeune pro­fes­seure titu­laire dont on suit les aven­tures depuis cinq mois. Au lycée public du Val‑d’Oise (95) où elle enseigne l’anglais, la pro­fes­seure de 24 ans a effec­ti­ve­ment été confron­tée au sexisme à plu­sieurs reprises depuis le début de l’année. Dans sa classe de seconde plus particulièrement. 

Dès le mois de sep­tembre, elle avait par exemple dû reca­drer un groupe de gar­çons à ce sujet. Plusieurs filles étaient venues se plaindre d’eux à Diane au début d’un cours, rap­por­tant des remarques sexistes à répé­ti­tion du style « Tais-​toi, tu es une femme » ou encore des com­men­taires dépla­cés sur leur phy­sique ou leurs tenues ves­ti­men­taires. La pro­fes­seure a confron­té les cinq gar­çons, qui ont alors répé­té avec beau­coup d’aplomb que les hommes sont supé­rieurs aux femmes. Le soir même, Diane a fait remon­ter la situa­tion à sa hié­rar­chie, qui a réagi immé­dia­te­ment. Les gar­çons concer­nés ont été reçus dans le bureau du pro­vi­seur pour une « sévère mise au point ».

Depuis, Diane reste à l’affût. L’un des gar­çons en ques­tion, que nous appel­le­rons Julien, est par­ti­cu­liè­re­ment dans son col­li­ma­teur. Julien sèche régu­liè­re­ment depuis le début de l’année et use d’insolence envers ses professeurEs uni­que­ment. « J’ai remar­qué dès le début que cet élève avait un sérieux pro­blème avec l’autorité fémi­nine, pointe Diane. J’en ai par­lé avec des col­lègues et elles ont toutes le même avis sur cet[…]

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don
  1. Le pré­nom a été modi­fié[]

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Articles liés