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Tentative de fémi­ni­cide : Chloé, la jeune femme vio­lem­ment agres­sée à Blois est sor­tie du coma

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© Causette

La jeune femme lais­sée pour morte par son ex-​compagnon, après qu'elle a ten­té de dépo­ser plainte en décembre à Blois, est sor­tie du coma il y a dix jours. Sa mère sou­haite désor­mais que l’État prenne ses responsabilités.

« Chloé est sor­tie du coma il y a dix jours ! », a annon­cé sa mère, Alexandra, dans une inter­view au Parisien publiée ce 9 février. La jeune femme de 24 ans avait été pla­cée dans le coma à l’hôpital de Tours le 13 décembre der­nier après avoir été frap­pée par Marvin J., 27 ans, dont elle venait de se sépa­rer. Victime d’une ten­ta­tive de fémi­ni­cide, Chloé avait été lais­sée pour morte dans le hall de son immeuble de Blois (Loir-​et-​Cher). Deux heures avant la vio­lente agres­sion, elle avait ten­té de por­ter plainte pour vio­lences et har­cè­le­ment contre Marvin J. au com­mis­sa­riat de Blois. En vain. Le fonc­tion­naire de police qui l’avait reçue avait refu­sé de prendre sa plainte, lui deman­dant de reve­nir le lendemain.

Au moment où Chloé s'est vue refu­ser sa plainte, elle était au télé­phone avec sa mère. Face à la détresse de sa fille, Alexandra, inquiète, demande à par­ler à l’agent. « Elle est en dan­ger, il faut donc au moins rac­com­pa­gner ma fille jusque chez elle ce soir », exige-​t-​elle. En décembre, elle indi­quait à fran­cein­fo que le poli­cier aurait répon­du par la néga­tive à cette demande, expli­quant que « ce n’est pas la pro­cé­dure ».

Le pro­nos­tic vital de Chloé a long­temps été enga­gé. Si aujourd’hui la jeune femme a repris conscience, son état reste extrê­me­ment grave. « Son état psy­cho­lo­gique est com­plè­te­ment abî­mé. Elle a per­du toute notion de temps, elle est comme un enfant de trois ans, on va dire », a expli­qué sa mère à BFM-​TV. Marvin J. a lui été mis en exa­men pour ten­ta­tive de meurtre et pla­cé en déten­tion provisoire.

Condamné pour vio­lences conjugales

Aujourd’hui, Alexandra dit au Parisien être « très en colère contre les ratés de la police ». Les conclu­sions de l'enquête admi­nis­tra­tive déci­dée par l’Inspection géné­rale de la police natio­nale (IGPN) en décembre sont tom­bées le 5 février der­nier. Le poli­cier qui n'a pas pris la plainte de Chloé ne sera pas pour­sui­vi par la jus­tice. Il a été mis à pied et doit pas­ser en conseil de dis­ci­pline pro­chai­ne­ment. Il encourt une sanc­tion dis­ci­pli­naire. « Punir une per­sonne, c’est trop facile, estime la mère de la jeune femme. Évidemment que s’il avait fait son tra­vail, s’il avait recher­ché les anté­cé­dents du monstre, il aurait vu qu’il avait été condam­né à de mul­tiples reprises, dont une fois pour des vio­lences sur sa compagne… »

Dans l’interview au quo­ti­dien, Alexandra est reve­nue sur la « rela­tion toxique » qu'entretenait Chloé et son ex-​compagnon : « Elle a subi du har­cè­le­ment, des bous­cu­lades, des étran­gle­ments quand elle dor­mait. Il a dit qu’il allait la tabas­ser en forêt, la tuer et la jeter du pont de Blois… Quand elle a rom­pu, fin novembre, il ne l’a pas accepté. »

La mère de Chloé attend désor­mais que l’État prenne ses res­pon­sa­bi­li­tés dans cette affaire. « Avec mon avo­cate, Me Isabelle Steyer, on ira jusqu’au bout, soutient-​elle au Parisien. Je veux que tous ceux qui n’ont rien vou­lu faire ce 13 décembre 2022 s’expliquent, que ça ne se repro­duise plus. Je veux me battre pour Chloé, mais aus­si pour toutes les autres femmes qu’on refuse d’écouter et de protéger. »

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