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Tentative de fémi­ni­cide à Blois : les syn­di­cats font corps autour du poli­cier mis en cause pour négli­gence pour lui évi­ter la sanction

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© Nicolas DUPREY / CD 78 / Flickr

Convoqué à un conseil de dis­ci­pline jeu­di, le poli­cier mis en cause pour « absence de prise en compte du sta­tut de vic­time » dans l'affaire de la ten­ta­tive de fémi­ni­cide de Blois cet automne échappe pour l'heure à une sanc­tion : l'ensemble des représentant·es des syn­di­caux s'y sont opposé·es, contrai­re­ment aux représentant·es de l'administration policière.

Les policier·ères serrent les rangs. Selon Le Parisien et France inter, le conseil de dis­ci­pline qui s'est tenu jeu­di 11 mai à l'encontre d'un poli­cier de Blois (Loir-​et-​Cher) mis en cause pour « absence de prise en compte du sta­tut de vic­time » dans l'affaire de la ten­ta­tive de fémi­ni­cide à l'encontre de Chloé n'a pas abou­ti. En cause : le refus des représentant·es des syn­di­caux de sanc­tion­ner leur confrère, contrai­re­ment aux représentant·es de l'administration policière.

« Les repré­sen­tants de l'administration poli­cière ont tous voté pour sa révo­ca­tion, les repré­sen­tants syn­di­caux contre », affirme la radio. Le Parisien pré­cise quant à lui que « devant l’égalité des voix [les col­lèges sont pari­taires], le pré­sident a pro­po­sé la sanc­tion infé­rieure qui a don­né lieu à vote iden­tique ». Résultat : le conseil de dis­ci­pline n'a pas été en mesure de don­ner son avis.

La DGPN doit trancher

Sollicité par Causette, le ser­vice de com­mu­ni­ca­tion de la police natio­nale pré­cise que cette absence d'avis du conseil de dis­ci­pline, qui n'est que consul­ta­tif, n'empêchera pas la direc­tion géné­rale de la police natio­nale (DGPN) de tran­cher. Un tel désac­cord « existe néan­moins dans de nom­breux conseils de dis­ci­pline », nous précise-t-on. 

Frédéric Veaux, le direc­teur de la police natio­nale, est en train d'instruire le dos­sier, indique encore le ser­vice de com­mu­ni­ca­tion. Suspendu à titre conser­va­toire, le poli­cier a recon­nu ne pas avoir assez ques­tion­né la jeune femme lors de sa visite au com­mis­sa­riat de Blois lors de son audi­tion à l'IGPN, rap­porte Le Parisien.

Il est soup­çon­né de négli­gences pro­fes­sion­nelles vis-​à-​vis de Chloé, une jeune femme de 24 ans vic­time d'une ten­ta­tive de fémi­ni­cide. Le 13 décembre der­nier, elle est rouée de coups par son ex-​compagnon, Marvin J, qui l'attend dans son hall. Deux heures aupa­ra­vant, la jeune femme s'était vue refu­ser un dépôt de plainte par le poli­cier de 54 ans, qui avait exi­gé qu'elle repasse au com­mis­sa­riat le len­de­main. A la suite de son agres­sion, la jeune femme est res­tée dans le coma jusqu'à début mars. Elle a per­du éga­le­ment per­du un œil. 

Selon Le Parisien, Marvin J., 27 ans, est un mul­ti­ré­ci­di­viste « déjà condam­né en 2015 à quatre mois de pri­son avec sur­sis pour des bru­ta­li­tés sur sa com­pagne de l’époque. Il avait aus­si été incar­cé­ré à plu­sieurs reprises pour usage de stu­pé­fiants, port d’arme pro­hi­bée et vio­lences. »

Lire aus­si l Tentative de fémi­ni­cide : Chloé, la jeune femme vio­lem­ment agres­sée à Blois est sor­tie du coma

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