table lamp turned-on near bed
© Jp Valery

Sexomnie : le som­nam­bu­lisme sexuel pourrait-​il per­mettre d'acquitter des accusé·es de viol ?

Depuis plu­sieurs semaines, cer­tains hommes accu­sés de viol affirment ne pas se sou­ve­nir de leurs actes, invo­quant un trouble sexuel du som­meil très rare, la sexom­nie. Mais cet argu­ment pourrait-​il être accep­té par la Justice fran­çaise lors de pro­cès ? Éléments de réponse avec l’avocate Séverine Dupuy-Busson.

Des violeur·ses som­nam­bules, ça existe vrai­ment ? Réaliser un acte sexuel en dor­mant est bien le propre d'une patho­lo­gie extrê­me­ment rare, dénom­mée « sexom­nie ». Depuis plu­sieurs semaines, plu­sieurs hommes accu­sés de viol ont jus­ti­fié des actes rele­vant du viol par le fait d'être sexom­niaques et ne pas avoir été conscients lors des faits. Mais l’alibi de la sexom­nie est-​il un argu­ment rece­vable par la Justice fran­çaise ? Si en Suède, au Canada, ou au Royaume-​Uni, quelques rares affaires de viol ou d’inceste se sont sol­dées par un acquit­te­ment pour cause de som­nam­bu­lisme sexuel, aucune déci­sion de jus­tice n’a encore été pro­non­cée à ce sujet en France. 

Récemment, à Nantes, un ancien ser­veur a invo­qué cette mala­die mécon­nue après avoir été accu­sé de viol par trois jeunes femmes, dont une qui indique avoir été réveillée par l’homme qui la péné­trait. La jeune femme a éga­le­ment racon­té avoir signa­lé aux enquêteur·rices que le bar­man était en demande constante de sexe et qu'il uti­li­sait ses pro­blèmes de som­meil comme excuse. Lors de l’examen de sa demande de remise en liber­té le 21 juillet, le ser­veur aurait cer­ti­fié ne «[…]

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