Quelques jours après que Colmar a été marqué par le 49 ème féminicide de l’année, Causette a pu assister, le 15 juin, à la formation de sensibilisation sur les violences conjugales des policier·ères du commissariat de la préfecture du Haut-Rhin.
C’est un début de soirée particulier qui s’annonce ce 15 juin pour la brigade d’intervention de nuit du commissariat de Colmar (Haut-Rhin). Avant de prendre leur service, les policier·ères viennent assister, à 19h, à la dernière session de formation de sensibilisation sur les violences conjugales, organisée conjointement par le commissariat, le parquet et l’association Solidarité Femmes 68. L’objectif de la séance de deux heures : comprendre et appréhender au mieux le mécanisme insidieux des violences conjugales pour celles et ceux qui sont, la nuit, en première ligne dans la lutte contre ce fléau. Le tout dans un contexte traumatique face à un féminicide survenu le 3 juin et très médiatisé, le 49è de l'année. Ce jour-là, un homme de 52 ans et déjà condamné pour violences aggravées sur sa compagne en 2018 a défenestré cette dernière, 48 ans, du 8e étage d'une tour dans le quartier du stade du Ladhof. Les six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant 3 ans n'ont, selon toute vraisemblance, pas suffit à protéger la victime. En ce 15 juin, c'est donc avec la volonté de « donner un coup de collier » à l'effort collectif pour empêcher ces morts que Virginie Perrey, commissaire de police, introduit la séance.
Malgré la chaleur étouffante, la salle de repos s’est remplie à la hâte et aucun·e des quatorze policier·ères de la patrouille ne manque à l’appel. Et lorsque la directrice de Solidarité Femmes 68, prend la parole à 20 heures, le silence se fait immédiatement. Il faut dire que Véronique Laouer n’en est pas à son coup d’essai : c’est la quatrième et dernière formation qu’elle anime au[…]