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Rentrée uni­ver­si­taire : Emmaüs et la FAGE lancent des ventes soli­daires contre la pré­ca­ri­té étudiante

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Le magasin Riquet d'Emmaüs est ouvert tous les mercredis après-midi et samedi toute la journée.© DK

Du 1er sep­tembre au 1er octobre, des ventes soli­daires réser­vées aux étudiant·es sont orga­ni­sées dans plu­sieurs dizaines d'Emmaüs.

Depuis le 1er sep­tembre, Emmaüs s'est asso­cié à la Fage (Fédération des asso­cia­tions géné­rales étu­diantes) pour mettre en place des ventes soli­daires à l'adresse des étudiant·es les plus pré­caires afin de les aider à démar­rer leur année uni­ver­si­taire. Pendant un mois et dans une tren­taine d'Emmaüs répar­tis dans plu­sieurs grandes villes de France, les étudiant·es, sur pré­sen­ta­tion d'un jus­ti­fi­ca­tif de sco­la­ri­té, pour­ront béné­fi­cier de réduc­tions, de ‑20 à ‑50% selon les maga­sins, sur la vais­selle, le mobi­lier, l'électroménager et les livres. Une cam­pagne mise en place pour venir en aide aux jeunes, une caté­go­rie d'âge par­ti­cu­liè­re­ment en dif­fi­cul­té depuis le début de la crise sani­taire. En mai, un son­dage IPSOS réa­li­sé pour la Fage mon­trait que 72% des 18–25 ans décla­raient avoir des pro­blèmes finan­ciers. Les pro­mos d'Emmaüs coïn­cident aus­si avec une aug­men­ta­tion de 1,78% du coût de la vie étu­diante, selon une étude pré­vi­sion­nelle publiée en août par la FAGE.

Lire aus­si l Les asso­cia­tions étu­diantes s’inquiètent de la hausse du coût de la ren­trée universitaire

À Emmaüs défi, situé dans le 19e arron­dis­se­ment de Paris, les pro­duits sont à ‑50%. Basile, 19 ans et Johanna, 20 ans sont des amis qui ont récem­ment emmé­na­gé ensemble. Ils sont à la recherche de quoi équi­per leur loge­ment étu­diant. « Quand on est arri­vé, c’était la guerre pour la vais­selle ! Ça se bat­tait pour une pas­soire ! » s'exclame Basile. Dehors, la file d'attente conti­nue de s'allonger, tan­dis qu'à l'intérieur, les clients se ruent sur les pro­duits. Après plu­sieurs tours du maga­sins, les deux amis se retrouvent à la caisse avec quelques articles de vais­selle et des chaises de jar­din pour leur petite ter­rasse. C'est là que Basile et Johanna apprennent pour la vente soli­daire. « Je vais vite retrou­ver ma carte étu­diante alors », se réjouit l'étudiant en ges­tion des achats. Pour les deux colo­ca­taires, se four­nir à Emmaüs n'a que des avan­tages, « les pro­duits de seconde main, c'est plus pra­tique parce qu'on ne s'installe pas dans ce loge­ment pour long­temps et puis c'est éco­lo­gique, explique Johanna. Il était hors de ques­tion pour nous d'acheter du neuf. »

Dans le maga­sin du quar­tier Riquet, un cer­tain nombre de jeunes sont présent·es. La plu­part d'entre eux et elles se dirigent vers la fri­pe­rie. D'autres se baladent. C'est le cas de Sarah1, 18 ans. Bachelière depuis le mois de juin, elle s'apprête à entrer en licence de Lettres à la ren­trée. Après s'être attar­dée devant les vête­ments, elle se dirige vers les livres. « C'est ma pre­mière fois à Emmaüs, je regarde un peu par­tout » explique-​t-​elle. C'est l'occasion pour elle de trou­ver à bas prix les ouvrages qu'elle devra lire durant son cur­sus. Une pre­mière bonne expé­rience qui a sur­pris la jeune étu­diante. Elle ne s'attendait pas à trou­ver autant de choses inté­res­santes dans un maga­sin Emmaüs. Lorsqu'elle apprend par la suite que cer­tains pro­duits sont à prix réduits pour les étudiant·es, Sarah s'en réjouit d'autant plus : « Honnêtement, je ne m'attendais à rien mais je suis contente d'être venue. Je revien­drai pro­ba­ble­ment avec des amis qui s'installent à Paris, ça va beau­coup les aider. » En cette ren­trée sco­laire, Emmaüs défi sou­haite atti­rer un maxi­mum d'étudiant·es « C'est le début de la cam­pagne mais on a contac­té les écoles et uni­ver­si­tés du coin pour qu'elles relaient l'information, explique Philippine Garde, char­gée de com­mu­ni­ca­tion. On espère la venue de beau­coup d'étudiants ce mois-​ci. »

Pour retrou­ver les bou­tiques qui effec­tuent les ventes soli­daires, c'est par ici

  1. Le pré­nom a été modi­fié[]
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