Héritière du programme profondément patriarcal du Front national, la candidate a modéré le discours du Rassemblement national pour coller à l'air du temps féministe.
Depuis le début de la campagne présidentielle, elle est la seule femme éligible et en joue. S'offrant les colonnes du Figaro le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, avec une « Lettre aux Françaises » qu'elle amorce d'un nostalgique « Madame, Mademoiselle », Marine Le Pen écrit : « L'élection présidentielle qui arrive est l'occasion de porter ces préoccupations [celles qui nous habitent « toutes » en tant que femmes, ndlr] au sommet de l'État en élisant une femme, c'est-à-dire, je le crois, en privilégiant une approche plus concrète et sûrement plus protectrice de l'exercice du pouvoir. Ce serait, nous en sommes conscientes, une révolution. Mais le pays y est prêt. »
En demandant aux femmes de l'élire à la présidence de la République en tant que pionnière, la candidate Rassemblement national (RN), qui a obtenu au premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril, 23,1% des suffrages derrière Emmanuel Macron (27,8%), cherche à flatter les aspirations paritaires[…]