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Précarité mens­truelle : Elisabeth Borne annonce le rem­bour­se­ment des « pro­tec­tions pério­diques réuti­li­sables » pour les jeunes

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© Capture d'écran de l'émission C à vous

Les « pro­tec­tions pério­diques réuti­li­sables » (culottes et coupes mens­truelles) seront rem­bour­sées à par­tir de 2024 par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans afin de lut­ter contre la pré­ca­ri­té mens­truelle, a annon­cé ce lun­di, sur France 5, la Première ministre Élisabeth Borne.

À comp­ter de 2024, toutes les femmes de moins de 25 pour­ront béné­fi­cier du rem­bour­se­ment par la sécu­ri­té sociales des « pro­tec­tions pério­diques réuti­li­sables » (culottes et coupes mens­truelles) a annon­cé la Première ministre, Elisabeth Borne, invi­tée sur l’émission C à vous ,de France 5, lun­di 6 mars au soir. Interrogée sur la ques­tion de la pré­ca­ri­té mens­truelle (la dif­fi­cul­té des per­sonnes réglées à accé­der aux pro­tec­tions hygié­niques en rai­son de la pau­vre­té), Elisabeth Borne a pré­ci­sé qu'il s'agit d'« une réa­li­té qui touche trop de femmes. C’est une injus­tice du quo­ti­dien ».

La mesure sera ins­crite au bud­get 2024. Pour être rem­bour­sées, ces pro­tec­tions pério­diques devront être ache­tées en phar­ma­cie, ce qui sera pos­sible « sans ordon­nance », a‑t-​elle encore pré­ci­sé. « C’est impen­sable que des femmes ne puissent pas avoir les pro­tec­tions dont elles ont besoin », a com­men­té la Première ministre.

Des chiffres alarmants 

Au même moment, une enquête OpinionWay pour l'association Règles Élémentaires publiée lun­di 6 mars confirme la gra­vi­té du phé­no­mène. D’après les résul­tats de cette étude, la situa­tion de pré­ca­ri­té des femmes a en effet dou­blé par rap­port à 2021, pas­sant de deux mil­lions à quatre mil­lions de per­sonnes concer­nées. Une pré­ca­ri­té qui touche prin­ci­pa­le­ment les jeunes puisque 44% des femmes de 18 à 24 ans ont déjà été confron­tées à cette situa­tion contre « seule­ment » 31% des 18–50 ans. Des résul­tats alar­mants selon l’association, qui craint de voir la situa­tion s'empirer avec l’inflation. 

L'annonce de la pre­mière ministre n'a pas sou­le­vé que de l'enthousiasme chez les mili­tantes fémi­nistes qui se sont expri­mées sur Twitter. L'ex-députée Albane Gaillot, désor­mais char­gée de plai­doyer au Planning Familial, a notam­ment sou­le­vé que « la pré­ca­ri­té mens­truelle touche aus­si les plus de 25 ans » et que l'utilisation des coupes mens­truelles ou des culottes demandent un accès à des sani­taires afin de pou­voir les laver, une situa­tion com­pli­quée pour « les femmes à la rue ».

Jusque-​là, le gou­ver­ne­ment avait opté pour la mise en place de 1 500 dis­tri­bu­teurs de pro­tec­tions hygié­niques gra­tuites sur les cam­pus des Universités. Des pro­tec­tions « res­pec­tueuses de l’environnement », sur les­quelles les fabri­cants ont eu l'obligation d'afficher le détail des com­po­si­tions, des pré­cau­tions d’utilisation et des effets indé­si­rables graves que peuvent pro­vo­quer les com­po­sants des pro­tec­tions intimes, d'après l'ancienne ministre de l’Enseignement supé­rieur, Frédérique Vidal.

À lire aus­si I Précarité mens­truelle : 13 % des étu­diantes doivent faire un choix entre nour­ri­ture et pro­tec­tions hygiéniques

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