Dans la nuit de mercredi à jeudi, les militants du groupe anti-IVG Les Survivants ont apposé sur les Vélib' de Paris un autocollant représentant un bébé en train de grandir avec écrit : « Et si vous l'aviez laissé vivre ? »
Le groupe anti-IVG Les Survivants, qui s'était fait oublier depuis sa création en 2016, revient sur le devant de la scène avec une campagne contre l'avortement collée sur les Vélib' à Paris. Dans la nuit de mercredi à jeudi, leurs militants ont apposé sur les vélos en libre service un autocollant représentant un bébé en train de grandir avec écrit : « Et si vous l'aviez laissé vivre ? »
Sur leur site internet, Les Survivants justifient leur action par la future proposition de loi visant à inscrire l'avortement dans la Constitution, annoncée en mars dernier par Emmanuel Macron. « Nous ne tolérerons pas une norme suprême dichotomique où l’avortement, au même titre que le droit à la Vie deviendrait un droit fondamental », écrivent-ils.
Le Syndicat Autolib Vélib Métropole et Smovengo, prestataire de Velib’, ont affirmé sur Twitter condamner « avec la plus grande fermeté la pose sauvage sur les Velib’ d’autocollants ». Avant d'ajouter : « Le SAVM et Vélib’ Métropole engageront toute action nécessaire auprès de la justice. Compte tenu du nombre de vélos et de leur circulation, nous invitons la communauté des usagers qui le souhaitent à retirer les autocollants qu’ils trouveraient sur leur vélo. »
Condamnation du gouvernement et de la marie de Paris
Isabelle Rome, la Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a fortement condamné cette campagne anti-avortement, la qualifiant d'« inacceptable » sur Twitter. « L’IVG est un droit fondamental des femmes. Nous ne laisserons personne y porter atteinte. J'ai alerté la mairie de Paris », a‑t-elle poursuivi.
Le Planning familial a également fait part de son choc sur le réseau social, ajoutant néanmoins ne pas être surpris « dans un contexte de paroles conservatrices et d’extrême droite ». « L’ avortement est un droit fondamental ! », a également rappelé l'association. De nombreux·ses internautes et politiques ont aussi critiqué cette campagne, à l'image de la sénatrice EELV Mélanie Vogel, ou l'ancienne députée Albane Gaillot.
Le maire adjoint de Paris David Belliard a affirmé examiner avec le président de Vélib' Sylvain Raifaud « tous les recours juridiques possibles pour poursuivre les auteurs de cette campagne honteuse, à l'opposé des valeurs du service et de Paris ».