img 8485
À l'intérieur de la boutique éphémère de Shein (©Clément Boutin)

« On est un peu tiraillés » : à la ren­contre des client·es de la bou­tique éphé­mère Shein, entre bonnes affaires et « conscience écologique »

Pendant quatre jours, le nou­veau géant chi­nois du prêt-​à-​porter Shein ouvre une bou­tique éphé­mère à Paris. Ce ven­dre­di matin, Causette est allée à la ren­contre de ses premie·ères jeunes client·es. La plu­part font état d'un conflit interne entre leur enga­ge­ment pour la pla­nète et leur envie de pro­fi­ter des avan­ta­geux bas prix pra­ti­qués par la marque.

Ce ven­dre­di matin, en plein cœur du Marais, à Paris, il y a foule. Des passant·es et des cyclistes regardent, amusé·es et surpris·es, plus d'une cen­taine de per­sonnes se pres­ser devant l'enseigne Archive 18–20. Un homme âgé, qui attend le bus 75 direc­tion Pantin, s'interroge. « La marque de prêt-​à-​porter chi­noise Shein s'installe tem­po­rai­re­ment ici », lui explique-​t-​on. Il ne la connaît pas, mais nous lance, légè­re­ment aba­sour­di : « Ils font la queue pour ça ? » Jusqu'à lun­di soir, une bou­tique éphé­mère pro­pose de pal­per la mar­chan­dise du mas­to­donte chi­nois de la vente en ligne Shein.

Fondée en 2008, la marque de fast-​fashion connaît, en effet, depuis quelques années un engoue­ment monstre chez les jeunes. Des col­lec­tions variées, de nom­breuses tailles, des prix imbat­tables… Le nou­veau géant de la mode répète une for­mule écu­lée, mais qui fait mouche chez les moins de 25 ans. Derrière le mar­ke­ting colo­ré de Shein se cache pour­tant une autre réa­li­té : empreinte car­bone désas­treuse, alertes d'ONG sur les condi­tions de tra­vail de ses four­nis­seurs, et accu­sa­tions de recours au tra­vail des Ouïghours

Conscience éco­lo­gique
shein2
Une par­tie de la queue pour entrer au sein de la bou­tique éphé­mère
(©Clément Boutin)

Interrogées devant la bou­tique éphé­mère, les jeunes client·es se disent en majo­ri­té « tiraillés » entre leurs convic­tions éco­lo­giques nais­santes et l’irrésistible attrait des col­lec­tions de ce nou­veau géant de la mode. Clarisse, une lycéenne fran­ci­lienne de 18 ans, assure essayer d'acheter le moins pos­sible chez eux, « seule­ment des maillots de bain de temps en temps », mais recon­naît que les prix sont incom­pa­rables par rap­port aux autres marques de mode, qui lui sont inac­ces­sibles, infla­tion ou non.[…]

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Articles liés