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#MaternitéDanger : pour­quoi les sages-​femmes pré­parent une "semaine noire" du 24 décembre au 1er janvier

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© D.K.

3 ques­tions à Charlotte Baudet-​Benzitoun, secré­taire géné­rale adjointe de l’Organisation natio­nale syn­di­cale des sages-​femmes (ONSSF).

Causette : Après deux mois de grèves des sages-​femmes, quel bilan tirez-​vous ?
Charlotte Baudet-​Benzitoun : La mobi­li­sa­tion est très sui­vie, que ce soit dans le public, le pri­vé, la fonc­tion publique ter­ri­to­riale ou en libé­ral. Après, c’est le pro­blème de tout mou­ve­ment dans la san­té : on fait grève, mais comme il y a des réqui­si­tions de per­son­nels, ça ne se voit pas for­cé­ment. Dans le pri­vé, notam­ment à Toulouse, cer­taines ont pu tenir les salles de nais­sance fer­mées plu­sieurs jours. La mobi­li­sa­tion ne fai­blit pas. C’est un peu le mou­ve­ment de la der­nière chance.

Avez-​vous eu des réponses du gou­ver­ne­ment ?
C. B.-B. : Il n’y a pas vrai­ment de place pour la négo­cia­tion. Ce qu’il pro­pose notam­ment, c’est une aug­men­ta­tion d’environ 500 euros men­suels. Mais ça n’est pas suf­fi­sant pour rendre la pro­fes­sion attrac­tive : qui va vou­loir faire cinq ans d’études, voire six, pour 2 300 euros par mois, avec des res­pon­sa­bi­li­tés énormes et des condi­tions de tra­vail dété­rio­rées ? Au-​delà de la rému­né­ra­tion, nos reven­di­ca­tions portent sur la for­ma­tion, le sta­tut et les effec­tifs. Sans mesures fortes, nous ris­quons de voir dis­pa­raître les sages-femmes. 

Comment la mobi­li­sa­tion va-​t-​elle se pour­suivre ? 
C. B.-B. : Un week-​end noir est pré­vu du 26 au 29 novembre. Puis une semaine noire du 24 décembre au 1er jan­vier. Pour mon­trer ce qu’il se passe quand nous ne sommes pas là. Chaque jour, nous publions aus­si des témoi­gnages1 de patientes ou de sages-​femmes qui ont été confron­tées à des situa­tions de mise en dan­ger, en rai­son de nos condi­tions de tra­vail. Car au-​delà de nos pro­blé­ma­tiques, ce sont les condi­tions de la mise au monde et la façon dont on traite les femmes qui sont en jeu. 

Lire aus­si l En mani­fes­ta­tion pour leur sta­tut, les sages-​femmes « ont la rage »

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