En laissant entendre qu’il plaidait pour une hausse des frais de scolarité à l’université afin de mieux financer l’enseignement supérieur, Emmanuel Macron s’est mis à dos une grande partie de la communauté étudiante.
Il a suffi d’une phrase pour mettre le feu aux poudres. À trois mois de la présidentielle, Emmanuel Macron a récemment remis en cause le principe de la quasi-gratuité des études universitaires. « On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants », a lancé celui qui n’a pas encore annoncé sa candidature en clôture du 50e anniversaire du congrès de la Conférence des présidents d’université (CPU), le 13 janvier.
Revendiquant, comme à son habitude, de dire les choses avec « clarté et franchise », le chef de l’État a dénoncé une université française « où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où [il y a] pourtant tant de précarité étudiante », ainsi qu’une « difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale ». Des déclarations aux airs de réforme pour Emmanuel Macron, qui semble plaider pour une hausse des frais de scolarité afin de mieux financer[…]