Les révo­lu­tions du sommeil

Chaque mois, un cher­cheur, une cher­cheuse, nous raconte sa thèse sans jar­gon­ner. Depuis sept ans, la doc­to­rante en his­toire Sophie Panziera étu­die les repré­sen­ta­tions du som­meil en France au XIXe siècle et les normes qui l’entourent. Un sujet loin d’être soporifique ! 

histoire sommeil a
©Placide Babillon

Causette : Pourquoi écrire une his­toire du som­meil, un phé­no­mène qui semble natu­rel ? 
Sophie Panziera : Certes, le som­meil est une fonc­tion phy­sio­lo­gique, mais sa pra­tique n’en est pas moins influen­cée par des normes. La socié­té nous dit ain­si : « Il faut dor­mir tant de temps, dans tel ou tel espace, la nuit plu­tôt que le jour… » En France, c’est un objet encore rela­ti­ve­ment peu étu­dié. C’est davan­tage le cas aux États-​Unis. L’historien amé­ri­cain Roger Ekirch a par exemple théo­ri­sé le fait que l’on dor­mait plus « natu­rel­le­ment » avant la période indus­trielle. Selon lui, nos ancêtres, davan­tage sou­mis aux rythmes de la nature, auraient eu un som­meil ­bipha­sique : ils s’endormaient très tôt, se réveillaient quelques heures plus tard pour s’adonner à des acti­vi­tés comme la prière, la médi­ta­tion, etc., puis se ren­dor­maient. D’autres cher­cheurs qui s’y sont inté­res­sés au XIXe siècle expliquent que[…]

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