Série : Les primo-candidat·es en campagne 3/6
Issue du militantisme écologique, celle qui a été surnommée « ennemie n° 1 d’Amazon en France » pour sa propension à faire capoter des projets d’implantation d’entrepôts du mastodonte américain bat désormais la campagne dans le Grand Rouen. Un territoire ouvrier qui pourrait, croit-elle, devenir le laboratoire d’une relocalisation industrielle répondant aux enjeux de la crise climatique.

« Je souhaite obtenir le pouvoir de voter des lois parce que le militantisme, c’est le tonneau des Danaïdes, réfléchit-elle, attablée à un café. On lutte frontalement contre l’implantation des entrepôts Amazon mais aussi en sensibilisant la population sur le mal que l’entreprise fait à l’environnement comme à l’économie. Les gens se conscientisent puis oublient, c’est extrêmement fatigant de tenir la ligne contre Amazon en tant que militant. » De passage à Paris pour se prêter à une série d’entretiens avec la presse nationale, Alma Dufour a donné rendez-vous quartier Stalingrad. La jeune femme, devenue depuis la présidentielle une figure médiatique de la France insoumise qui l’a fait monter à bord en janvier et lui a confié la participation aux plans Plein emploi et Produire en France de son programme, y a conservé ses habitudes de sa précédente vie. Quand, en décembre, elle n’était pas encore candidate aux élections législatives sous l’étiquette Nupes mais salariée des Amis de la Terre.
Spécialiste des enjeux de surconsommation pour l’ONG, elle a, de haute lutte faite de recours judiciaires et d’occupations de sites, empêché[…]