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Le Planning fami­lial lance un nou­veau site dédié à l'information sur l'avortement

woman putting her hand on her lips
© danilo.alvesd

En plus de son numé­ro vert, le Planning fami­lial lance, ce mer­cre­di, à l'occasion de la jour­née inter­na­tio­nal pour le droit à l'avortement, un nou­veau site dédié à l'information sur l'interruption volon­taire de grossesse.

En cette jour­née inter­na­tio­nale pour le droit à l'avortement, le Planning fami­lial lance un nou­veau site dédié à l'information sur l'interruption volon­taire de gros­sesse (IVG), inti­tu­lé ivg-contraception-sexualites.org. Car il existe encore « énor­mé­ment de sites de dés­in­for­ma­tion » à ce sujet, a expli­qué ce mer­cre­di matin Sarah Durocher, co-​présidente de l'association, sur Franceinfo. « L'objectif, c'est vrai­ment de visi­bi­li­ser le droit des per­sonnes, de rendre un accès plus facile au numé­ro vert (0800 08 11 11) », a‑t-​elle poursuivi.

Malgré la loi du 20 mars 2017 qui étend le délit d'entrave à l'IVG aux sites inter­net, ren­due néces­saire par la mul­ti­pli­ca­tion de sites pro-​vie trom­peurs à cette époque, Sarah Durocher affirme qu'une dés­in­for­ma­tion existe tou­jours à ce sujet sous cette forme. Elle explique que des femmes leur parlent « de l'entrave qu'elles peuvent vivre en matière d'information ». « L'objectif pour ceux qui veulent entra­ver est de faire dou­ter, de faire renon­cer, de faire peur aus­si », a‑t-​elle pré­ci­sé, ajou­tant que les per­sonnes que reçoit le Planning fami­lial « sont très peu au cou­rant » de com­ment se déroule un avor­te­ment, cer­taines pen­sant « qu'il suf­fit de prendre un médi­ca­ment en phar­ma­cie ». Avant de rap­pe­ler : « Ce n'est pas si simple que ça. Le par­cours de l'avortement pour cer­taines femmes et sur cer­tains ter­ri­toires est encore un par­cours de combattante. »

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Un tchat finan­cé par la Fondation des femmes

Selon la co-​présidente de l'association, il est néces­saire d'avoir « plu­sieurs portes d'entrée » pour s'informer sur l'avortement, s'agissant d'un « acte à part en France », pour lequel « beau­coup de femmes culpa­bi­lisent » et cachent qu'elles y ont eu recours. En plus de l'accueil en pré­sen­tiel, qui concerne 380.000 per­sonnes par an, du numé­ro vert et du site inter­net, un tchat finan­cé par la Fondation des femmes devrait éga­le­ment être lan­cé l'année pro­chaine : « C'est cer­tain qu'avec un contexte inter­na­tio­nal où l'avortement est remis en cause ou res­treint, c'est impor­tant que les femmes en France aient une vraie information. »

Sarah Durocher a, par ailleurs, esti­mé être « une bonne chose » que plu­sieurs groupes poli­tiques à l'Assemblée natio­nale et au Sénat sou­haitent ins­crire le droit à l'avortement dans la consti­tu­tion. Le Planning fami­lial pré­fé­re­rait cepen­dant que ces textes prennent la forme d'un pro­jet de loi, éma­nant de l'exécutif, plu­tôt que d'une pro­po­si­tion de loi, éma­nant d'un par­le­men­taire. Car cela per­met­trait « d'accélérer les choses ». « Les "anti-​choix" ont une grande capa­ci­té à mobi­li­ser », déplore-​t-​elle.

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