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L'ANSM alerte sur les détour­ne­ments de l'Ozempic, un médi­ca­ment réser­vé au trai­te­ment du dia­bète, mais van­té sur TikTok pour perdre du poids

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(©Towfiqu Barbhuiya)

Entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, 215.000 patient·es ont reçu de l'Ozempic. Parmi elles et eux, 2185 peuvent être considéré·es comme non diabétiques selon les estimations de l’Assurance Maladie publiées mercredi dans un rapport.

Sur Tiktok, il suffit de taper le mot « Ozempic » pour voir des centaines et des centaines de vidéos vantant les mérites de ce médicament, traditionnellement indiqué dans le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, pour perdre du poids. Un problème tel que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réalisé un rapport sur le sujet, publié ce mercredi, dans lequel elle estime que des usages détournés existent, mais qu'il restent encore « limités ».

Entre le 1er octobre 2021 et le 30 septembre 2022, 215.000 patient·es ont reçu de l'Ozempic. Parmi elles et eux, « 2185 peuvent être considéré·es comme non diabétiques selon les estimations de l’Assurance Maladie », indique l'ANSM. « Sur la base des seules données de remboursement, le mésusage potentiel pour la spécialité Ozempic est estimé à environ 1% », poursuit-elle. Dans ce rapport l'ASNM rappelle que l'Ozempic est pourtant disponible uniquement sur ordonnance.

Mise en place d'une surveillance

L’ANSM et la Caisse nationale de l'Assurance Maladie (Cnam) ont, de fait, mis en place une surveillance active de l’utilisation du médicament. Toutes les deux surveillent notamment les données de vente et de remboursement issues du système national des données de santé (SNDS), les signalements d’usage non conforme et les déclarations d’effets indésirables aux centres régionaux de pharmacovigilance.

Malgré un mésusage, pour l'heure limité, l'ANSM souligne que l'Ozempic doit être prescrit uniquement dans le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, conformément à son autorisation de mise sur le marché (AMM). Elle s'inquiète que le détournement de ce médicament pour perdre du poids ait « un impact direct sur sa disponibilité pour les patients diabétiques », résultant de possibles tensions d’approvisionnement.

« Ce médicament peut entraîner des effets indésirables potentiellement graves, tels que des troubles gastro-intestinaux, des pancréatites ou des hypoglycémies », conclut l'Agence, à destination des personnes ne souffrant pas de diabète de type 2 insuffisamment contrôlé.

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