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Le portrait d'Arnaud Bonnefoy diffusé par la police judiciaire

La pho­to­gra­phie du poli­cier soup­çon­né de fémi­ni­cide et en cavale dif­fu­sée par la police

Principal sus­pect dans le meurtre d'Amanda Glain, 28 ans, retrou­vée morte dans un appar­te­ment du XIXème arron­dis­se­ment de Paris le 28 jan­vier, son com­pa­gnon Arnaud Bonnefoy est en fuite depuis, avec son arme de service.

13 jours. C'est le temps qu'il a fal­lu à la police natio­nale pour se déci­der à pas­ser un appel à témoin dans les médias au sujet d'Arnaud Bonnefoy, poli­cier tren­te­naire soup­çon­né d'avoir tué sa com­pagne retrou­vée morte le 28 jan­vier dans l'appartement que le couple par­ta­geait dans le nord de Paris. L'information a été don­née dans la soi­rée du jeu­di 10 février par Le Parisien. Depuis la révé­la­tion de la mort de la jeune femme et de la fuite du prin­ci­pal sus­pect avec son arme de ser­vice, les mili­tantes fémi­nistes s'interrogeaient sur les réseaux sociaux sur les rai­sons empê­chant la dif­fu­sion de la pho­to­gra­phie de l'homme recher­ché, et poten­tiel­le­ment dangereux.

Les mili­tantes, grâce à l'aide des proches de la vic­times, avaient elles-​mêmes dif­fu­sé des pho­tos d'Arnaud Bonnefoy, ain­si que son nom com­plet. Dans un contexte où la police est fus­ti­gée pour son mau­vais trai­te­ment des vio­lences conju­gales, l'absence de com­mu­ni­ca­tion autour de la recherche d'Arnaud B. posait la ques­tion d'une éven­tuelle volon­té de pro­té­ger l'institution poli­cière, dont la répu­ta­tion est à nou­veau ter­nie par cette affaire. 

Jusqu'à jeu­di, l'avis de recherche offi­ciel cir­cu­lait uni­que­ment dans tous les com­mis­sa­riats et gen­dar­me­ries du pays. Le Parisien pré­cise avoir sol­li­ci­té le Parquet de Paris pour lui deman­der des expli­ca­tions sur son choix de ne pas dif­fu­ser publi­que­ment jusqu'alors l'appel à témoins, mais ce der­nier « n'a pas sou­hai­té réagir ». À noter qu'il n'existe aucune obli­ga­tion dans le Code pénal à réa­li­ser un appel à témoin, qui reste à la dis­cré­tion des enquêteur·rices.

Jeudi, la police judi­ciaire, char­gée de la pour­suite des inves­ti­ga­tions, a pré­ci­sé à la presse que « l’individu étant armé, en cas de décou­verte, veuillez ne pas inter­ve­nir mais pré­ve­nir la police immé­dia­te­ment ». Elle évoque aus­si un risque de sui­cide du sus­pect. Le Parisien indique la démarche à suivre : « Toute per­sonne sus­cep­tible d’apporter des élé­ments inté­res­sant l’enquête peut contac­ter l’État-Major de la Police Judiciaire de Paris au numé­ro vert sui­vant 0800 00 27 08 (71÷7, 24h/​24) ou par cour­riel à l’adresse sui­vante : [email protected] »

L'homme, poli­cier au Blanc-​Ménil (Seine-​Saint-​Denis), avait déjà été mis en cause en 2019 dans une pro­cé­dure pour des actes de vio­lences envers une pré­cé­dente com­pagne. Mais la réponse judi­ciaire avait été très faible : aucune sanc­tion pénale n'avait été prise.

Lire aus­si l Le poli­cier soup­çon­né d'avoir tué sa com­pagne tou­jours en fuite, avec son arme de service

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