Un an après le Grenelle des violences conjugales, la Fondation des femmes a organisé une conférence de presse interassociative jeudi 3 septembre. Les organisations dressent unanimement un bilan en demi-teinte, terni par l’annonce, la veille, de la privatisation du numéro d’urgence, le 3919.
« Le plan Marshall tant attendu n’a pas eu lieu. Le Premier ministre Édouard Philippe avait prévenu qu’il n’y aurait pas de budget supplémentaire dans la lutte contre les violences faites aux femmes, cette promesse a été bien tenue. » C’est en ces termes qu’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes et animatrice de la conférence de presse, résume ce que l’ensemble des associations dénoncent : le manque de moyens. Celles-ci estiment qu’un tiers des mesures annoncées pendant le Grenelle ont été réalisées, un tiers sont en cours et un tiers d’entre elles demeurent lettre morte.
Des moyens largement insuffisants
Le Grenelle des violences conjugales, qui s’est tenu du 3 septembre au 25 novembre 2019, se voulait, en effet, ambitieux. À l’issue de cette grand-messe, quarante-six mesures ont été[…]