Chaque mois, un chercheur, une chercheuse, nous raconte sa thèse sans jargonner. Sur 666 pages, le chercheur Yves Cochennec, aujourd’hui psychologue, s’est intéressé à la possession diabolique et à l’exorcisme catholique. À la fin des années 1980, les demandes d’exorcisme sont devenues telles que l’Église a dû multiplier la nomination de prêtres « chasseurs de démons ».
Causette : Vous avez assisté à des séances d’exorcisme de l’Église catholique. En quoi cela consiste-t-il ?
Yves Cochennec : D’une manière générale, l’exorcisme est un rite au cours duquel un prêtre tente de soulager une personne qui, selon elle, est aux prises avec des forces du mal. Le prêtre s’adresse à Dieu, aux saints et aux anges afin qu’ils libèrent la personne « possédée ».
Parmi les exorcistes, certains interpellent aussi le diable et lui ordonnent de quitter le corps. Celui que j’ai observé répétait des mots en latin dans le but de fatiguer le[…]