Depuis 2018, la France a ouvert 300 places d’hébergement spécialisées réservées aux victimes de traite et aux femmes victimes de violences demandeuses d’asile. Le dispositif doit se renforcer en 2022, avec 200 places pour les personnes LGBT+. Un appel à projet va être lancé ce mois-ci à destination des associations.
Mieux prendre en charge les demandeur·euses d’asile et les réfugié·es vulnérables. C’est la promesse du gouvernement qui va dédier, en 2022, 200 places d’hébergement spécialisées aux personnes LGBT+ en procédure de demande d’asile ou qui viennent de l’obtenir. Un appel à projet sera lancé ce mois-ci auprès du monde associatif pour choisir les structures qui géreront ces places.
Depuis 2013, les pays membres de l’Union européenne, poussés par la directive 2013/33/UE dite directive Accueil, doivent prendre en considération dans l’accueil et l’aide qu’ils fournissent aux demandeur·euses d’asile et réfugié·es la vulnérabilité particulière de certain·es. Cela concerne, par exemple, des mineur·es, des victimes de la traite des êtres humains, des personnes qui ont subi des formes graves de violences psychologiques, physiques ou sexuelles. L’exécutif français, tenu de se conformer au droit européen, a donc ouvert des places d’hébergement spécialisées. Depuis 2018, 300 ont déjà été ouvertes pour les victimes de traite et pour les femmes victimes de violences.
Une demande en « hausse constante »
Pourquoi se concentrer, aujourd’hui, sur les personnes LGBT+ ? Le gouvernement a constaté « que la demande d’asile en raison de l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre est en hausse constante depuis quelques années », indique à[…]