La maison d’arrêt de Versailles est l’une des deux seules prisons françaises réservées aux femmes. L’établissement est minuscule et ancien, de quoi créer de la proximité et même trop, alors que la France vient de battre son record absolu de personnes incarcérées.
Elles ont la tenue d’un dimanche qui n’en finit pas : jogging, claquettes, chaussettes. Seules les couleurs et les pointures varient. La procédure se répète à chaque fois, la surveillante fait valser l'œilleton d’un coup de l’index et vérifie si les détenues sont vêtues. Et les cellules se découvrent aux yeux de tous·tes. Des regards intrigués se tournent alors vers Victoire Jasmin, sénatrice PS de la Guadeloupe et membre de la délégation des droits des femmes, en visite parlementaire à la maison d’arrêt pour femmes (MAF) de Versailles. A ses côtés, le directeur Kamal Abdalli, la directrice adjointe Christelle Deloze et quatre journalistes essaient de se frayer un chemin. Impossible de tous.tes rentrer : les espaces sont trop exigus. Il s’agit d’un des deux seuls établissements français[…]