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Élisabeth Borne annonce avoir sai­si le Comité consul­ta­tif natio­nal d'éthique sur le consen­te­ment en gynécologie

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Élisabeth Borne en 2017 © Aron Urb // Flickr

Alors que sa secré­taire d'État au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, fait l'objet d'une enquête pour des vio­lences qui auraient été com­mises dans le cadre de ses fonc­tions de gyné­co­logue, la Première ministre affirme qu'il faut « trai­ter le sujet » quand « des femmes res­sortent d'examens médi­caux en ayant souf­fert et avec le sen­ti­ment de ne pas avoir été respectées ». 

Une manière de mon­trer que les accu­sa­tions à l'encontre de Chrysoula Zacharopoulou sont enten­dues. Dans une inter­view don­née au maga­zine Elle et publiée dans la soi­rée du 6 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne a annon­cé avoir sai­si le Comité consul­ta­tif natio­nal d'éthique (CCNE) pour un éclai­rage sur la notion de consen­te­ment dans le cadre d'examens gynécologiques.

La secré­taire d'Etat char­gée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats inter­na­tio­naux Chrysoula Zacharopoulou, fait en effet l'objet d'une enquête judi­ciaire confiée fin mai à la Brigade de répres­sion de la délin­quance contre la per­sonne (BRDP) après avoir été l'objet de trois plaintes pour des actes qui auraient été com­mis dans l'exercice de son métier de gyné­co­logue. Deux plaintes ont été émises par deux patientes pour « viol », une troi­sième par une autre femme pour « vio­lences sans inca­pa­ci­té de tra­vail par per­sonne char­gée d'une mis­sion de ser­vice public ». Spécialiste recon­nue de l'endométriose, la méde­cin est accu­sée par les femmes témoi­gnant de viols de péné­tra­tions bru­tales et pra­ti­quées sans leur consen­te­ment lors d'examens datés de 2016.

Lire aus­si l Plaintes pour viol contre Chrysoula Zacharopoulou : les témoi­gnages des deux plaignantes

Dans son entre­tien à Elle, Élisabeth Borne a refu­sé de se pro­non­cer « sur ce cas pré­cis » mais affirme qu'il faut « trai­ter le sujet » quand « des femmes qui res­sortent d'examens médi­caux en ayant souf­fert et avec le sen­ti­ment de ne pas avoir été res­pec­tées ». C'est en ce sens qu'elle a annon­cé avoir sai­si le CCNE, pour qu'il émette des recom­man­da­tions atten­dues à l'automne. Pour la cheffe du gou­ver­ne­ment, l'avis consul­ta­tif du CCNE devra « per­mettre de mieux gui­der les pro­fes­sion­nels dans l'exercice de leur mis­sion, tout en répon­dant aux attentes et au sou­ci légi­time des patientes quant au res­pect de leur volon­té, de leur inté­gri­té ».

Distinguer vio­lences gyné­co­lo­giques et vio­lences sexuelles

Mais Élisabeth Borne pré­vient : à ses yeux, il ne peut y avoir de confu­sion entre vio­lences obs­té­tri­cales et vio­lences sexuelles. « J'entends aus­si un cer­tain nombre de méde­cins qui se sont expri­més pour dire qu'il fal­lait faire atten­tion aux mots employés, notam­ment au terme de viol », argumente-​t-​elle. D'où cette sai­sine axée sur le consen­te­ment gyné­co­lo­gique : « Il est très impor­tant, lorsqu'il y a des exa­mens intru­sifs, de prendre le temps de recueillir le consen­te­ment. » 

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