Julie Terraillon, 30 ans, est détective privée. Sous sa perruque brune et derrière ses fausses lunettes, elle traque les époux infidèles, les ados en fugue et les travailleurs malhonnêtes.
Mon métier n’a rien à voir avec l’idée qu’on s’en fait. Dans l’imaginaire collectif, un détective est un homme qui fume des cigares, espionne des communications privées, prend des empreintes… En réalité, nous devons respecter la loi au sens strict : nous ne bénéficions d’aucun passe-droit. Je suis une citoyenne lambda dotée de beaucoup de patience, spécialisée dans l’enquête et dont la parole en tant que témoin fait foi devant un tribunal.
De nombreux jeunes biberonnés aux séries policières jettent l’éponge au bout d’un mois, effrayés par le côté physique de la profession : 60 % de notre boulot se passe sur le terrain, notamment au moment des filatures, qu’on appelle des « filoches ». Devant, derrière, sur le côté : il s’agit de suivre un individu[…]