• Rechercher
  • Mot de passe oublié ?
  • Mot de passe oublié ?

Des enfants de soignant·es pupilles de la République

Les enfants des professionnel·les du sec­teur public qui auront fait preuve de bra­voure ou exer­cé leur métier dans des « cir­cons­tances excep­tion­nelles », déter­mi­nées par décret, et seront « morts pour le ser­vice de la République » devien­dront pupilles de la République.

lossy page1 440px Pupilles de la Nation.tif A
© Wikipédia

Le décret doit paraître à l’été. Plus d’un an après le début de la crise liée au Covid, les enfants de soignant·es ayant per­du l’un de leurs parents dans l’exercice de ses fonc­tions doivent béné­fi­cier d’un nou­veau sta­tut : celui de pupilles de la République. « L’idée revient à mon col­lègue François Jolivet, dépu­té de l’Indre, raconte Sophie Beaudouin-​Hubière, élue LREM dans la Haute-​Vienne. Très ému par le décès, en mars 2020, d’une aide-​soignante en réani­ma­tion mère de quatre enfants, il m’a sol­li­ci­tée pour créer un dis­po­si­tif simi­laire à celui des pupilles de la nation. » 

L’article figure dans la pro­po­si­tion de loi sur les sapeurs-​pompiers, adop­tée le 27 mai par l’Assemblée natio­nale. Jusqu’à pré­sent, seul·es les fils et filles de mili­taires décédé·es en opé­ra­tion pou­vaient obte­nir un accom­pa­gne­ment maté­riel. Désormais, les enfants des professionnel·les du sec­teur public qui auront fait preuve de bra­voure ou exer­cé leur métier dans des « cir­cons­tances excep­tion­nelles », déter­mi­nées par décret, et seront « morts pour le ser­vice de la République » – men­tion ins­crite sur l’acte de décès – devien­dront pupilles de la République. Si leur dos­sier est accep­té, ces enfants rece­vront un sou­tien moral et maté­riel comme des bourses ou des aides jusqu’à l’âge de 21 ans inclus ain­si que des exo­né­ra­tions fis­cales lors de la succession. 

« Ce dis­po­si­tif rétro­ac­tif va s’appliquer à tous les décès sur­ve­nus depuis mars 2016 et va concer­ner les pom­piers, les sau­ve­teurs en mer et, évi­dem­ment, le per­son­nel soi­gnant », détaille Sophie Beaudouin-​Hubière, qui pré­cise qu’il ne s’agit pas de se sub­sti­tuer à la famille, mais de témoi­gner de la « recon­nais­sance de l’État. » 

Partager