Ils et elles se plaignaient de ne pas être assez connu·es. Ils et elles ont décidé de changer les choses. Une vingtaine de militant·es ont lancé, le 31 juillet, le Syndicat national des professionnel.les de la petite enfance : le SNPPE. L'entité, qui se veut indépendante, tient à défendre l’ensemble des personnels du secteur, qu’ils exercent dans le public ou le privé, et améliorer leurs conditions de travail. Vaste programme.

Les salarié·es en ont rêvé, ils l’ont fait. Une vingtaine de volontaires rassemblés autour de Cyrille Godfroy, éducateur de jeunes enfants et créateur du site d’informations sur la petite enfance PeAZ, ont lancé le syndicat national des professionnel.les de la petite enfance (SNPPE) le 31 juillet. Un projet dans les cartons depuis deux mois qui devient réalité. « Enfin, nous sommes représentés », « J’espère que les choses vont bouger et qu’on sera entendu et reconnu ». Les commentaires dithyrambiques qui accueillent la nouvelle sur la page Facebook du nouveau syndicat semblent dire de manière unanime : « Il était temps. »
L’idée est née quelques jours après le déconfinement, lorsque Cyrille Godfroy propose, le 22 mai, un sondage en vue de la création du syndicat. Plus de 1 500 personnes y répondent et expriment leur besoin d’être représentées. « Il y a un intérêt manifeste », constate Catherine Pons, éducatrice de jeunes enfants à la retraite depuis un an et membre du bureau syndical, lui-même représentatif du secteur puisqu’il est composé de dix femmes sur onze. « L’enjeu est de transformer cet engouement en adhésion. »
Des professionnel·les invisibilisé·es
Le manque de reconnaissance du secteur, exacerbé pendant la crise sanitaire, a été la goutte d’eau qui a[…]