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© Camille Besse

Crise des voca­tions : recherche prof désespérément

Les stats sont plus qu’éloquentes : depuis dix ou vingt ans, les aspirant·es profs du pri­maire et du secon­daire ne sont plus légion. N’en déplaise au minis­tère, on dirait bien qu’on assiste à une vraie crise des vocations. 

Il parle d’humanisme et cite Léonard de Vinci pour jus­ti­fier son pro­jet pro : « Plus on connaît, plus on aime. » À 21 ans, en vaillant idéa­liste à la petite mous­tache et aux che­veux longs, Pierre rêve de deve­nir ins­ti­tu­teur. L’écouter par­ler des futurs ate­liers éco­los et de « l’entraide entre gamins » qu’il compte ins­tau­rer dans ses classes donne le sou­rire. Cette année, pre­mière ten­ta­tive pour lui au Concours de recru­te­ment de pro­fes­seurs des écoles (CRPE), à Bourges (Cher). « Il y avait deux salles pour pas­ser les écrits, rap­porte le jeune homme. Mais si peu de can­di­dats se sont pré­sen­tés qu’on a été regrou­pés dans une seule pièce. Et le deuxième jour, on n’était même pas assez pour la rem­plir. » Question d’organisation, d’abord, pour celles et ceux qui décident au der­nier moment de pas­ser le concours ailleurs. Mais pas uni­que­ment. Serait-​on face à cette fameuse « crise des voca­tions » qui titille l’Éducation natio­nale depuis des années ? 

Le recours aux contractuel·les

Un tiers de candidat·es en moins aux épreuves d’admissibilité « externe » du Certificat ­d’aptitude au pro­fes­so­rat de l’enseignement du second degré (Capes) pour ensei­gner au lycée entre 2008 et 2018. Même topo pour le pri­maire, dans le public, avec une baisse des candidat·es de 30 % en dix ans, en dépit de très ponctuelles[…]

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