Tout en reconnaissant l’effort du ministère de la Santé d’organiser une campagne vaccinale optimale pour toutes et tous, les associations de terrain craignent que les populations isolées et précaires en soient exclues.
« D’ici à la fin de l’été, nous aurons proposé à tous les Français adultes qui le souhaitent un vaccin. » Alors que la France fait actuellement face à une pénurie de doses, la poussant à ralentir et rallonger sa campagne de vaccination contre le Covid-19, l’annonce d’Emmanuel Macron, mardi 2 février au journal de TF1, a de quoi questionner. Si, pour une grande majorité des Français·es, le calendrier vaccinal semble établi – bien que suspendu à l’arrivage des doses – qu'en sera-t-il réellement pour les migrant·es, les sans-abri ainsi que toutes les personnes précaires sorties depuis bien longtemps des radars de la santé ? Contacté par Causette, le ministère de la Santé assure qu’« il n’existe pas de critère de nationalité ou de critère social pour pouvoir être vacciné. Seule la priorisation des personnes cibles continuera d’être la règle. À terme, et comme le reste de la population, toutes les personnes isolées et vulnérables auront accès à la vaccination ». Le ministère tient à rappeler que la vaccination est gratuite pour toutes et tous, et ce, même pour les personnes ne disposant pas d’une couverture médicale satisfaisante.
Du côté des associations de terrain, on prend son mal en patience. « Depuis décembre, nous avons eu deux réunions d'échanges avec le ministère de la Santé qui nous ont permis d'insister sur les principes d’accessibilité à la vaccination pour les populations en situation de précarité et d’exclusion et notamment sur la gratuité du vaccin. Il semble pour le moment que nous ayons été entendus sur ce point », tient à souligner Houda Merimi, référente médicale à la direction[…]