En France, une dizaine d’« objethèques » a éclos pour proposer au prêt non des livres, mais des objets. Une initiative qui offre une solution pour limiter l’accumulation de millions d’appareils peu ou jamais utilisés.
C’est inévitable. Se balader dans les réserves de la bibliothèque d’objets de Montreuil (BOM, Seine-Saint-Denis) donne envie de fredonner la Complainte du progrès, de Boris Vian, énumération fantaisiste de biens de consommation en tout genre. Alors certes, à la BOM, on ne trouve pas de « tourniquette pour faire la vinaigrette » ni de « canon à patate ». Mais au gré des étagères, on peut tomber sur un épluche-pomme, une tronçonneuse, une machine à pop-corn…
Ouverte depuis avril, la BOM fonctionne quasiment comme une bibliothèque classique si ce n’est que ce ne sont pas des livres qui sont prêtés, mais « des objets d’utilisation rare ou ponctuelle », explique Sylvain Mustaki, président de la BOM. La coordinatrice du lieu,[…]