Face au succès d’une pétition en ligne réclamant la fin de la prise en compte des revenus des conjoint·es dans le calcul de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), le Sénat vient de désigner un rapporteur. Une bonne nouvelle, mais rien n’est réglé.
A chaque fois qu’elle se connecte sur le site de la caisse d’allocations familiales (CAF) pour faire le suivi de ses versements d’Allocation aux adultes handicapés (AAH), Stéphanie1, 27 ans, a la boule au ventre. Elle redoute que son allocation, qu’elle perçoit depuis l’été dernier, ne soit pas versée correctement. Diagnostiquée comme autiste il y a quelques années, elle a dû fournir des documents attestant de son handicap et de son incapacité à travailler. Normalement, l’AAH est versée aux personnes dont le taux d’incapacité est de 80% minimum. Mais elle peut aussi être versée en cas de taux d’incapacité entre 50 et 79%, à condition qu’il y ait « une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi ». C’est le cas de Stéphanie, dont l’incapacité est inférieure à 80% mais qui ne peut pas envisager de mener une activité professionnelle à temps plein. D'ailleurs, elle a dû mettre ses études en sommeil depuis le premier confinement, ne parvenant à pas à suivre à les cours à distance. « Je me fatigue[…]
- Le prénom a été modifié[↩]